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Niki Ashton s’engage à reconsolider les liens
Niki Ashton est catégorique : le NPD a perdu ses repères et doit retrouver le droit chemin en effectuant un solide virage à gauche. La Manitobaine est contre les pipelines, pour la gratuité scolaire à l’université et elle veut imposer davantage les entreprises. Apôtre de la justice sociale, Mme Ashton mène une campagne contre les élites et les puissants. Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats ? Dès le début de la campagne, j’ai proposé une vision clairement progressiste et audacieuse pour combattre les inégalités croissantes et les changements climatiques. Notre parti et le pays sont à la croisée des chemins. Le parti s’est éloigné de ses principes fondateurs, de ses militants et des mouvements sociaux. Nous devons reconstruire ces ponts.
Pourquoi le NPD s’est-il éloigné de ses principes fondateurs ? Lors de l’élection de 2015, nous avons mis de l’avant des propositions progressistes. Mais on a aussi pris des positions qui ne ressemblent pas au NPD, comme celle d’équilibrer le budget à tout prix. Nous avons donné la chance aux libéraux de nous doubler sur la gauche. Nous avons échoué à mettre de l’avant une vision inspirante, positive et audacieuse. Ce qu’ont réussi à faire les libéraux. Et maintenant, on voit que le gouvernement Trudeau a rompu plusieurs de ses promesses progressistes, comme la réforme électorale.
Qu’est-ce qui est le plus important pour vous, garder ses principes ou prendre le pouvoir ? Je pense que les deux peuvent aller ensemble. Je suis du côté des travailleurs, de la classe ouvrière, des plus démunis. On a vu en Colombie-britannique que le NPD a gagné le pouvoir en ayant un programme basé sur des principes progressistes.