Rebondissements à prévoir
Plusieurs interrogations, des changements importants apportés par plusieurs formations, une nouvelle équipe, de nouveaux règlements, les Penguins de Pittsburgh peuvent-ils poursuivre leur domination, Auston Matthews peut-il rivaliser avec Connor Mcdavid ? Et il y a le Canadien.
Il est toujours agréable de se lancer dans le jeu des prédictions. Et cette année plus que jamais, le jeu est encore plus complexe en raison de la parité dans la LNH.
Combien de fois m’a-t-on posé la question ? « Alors, que va faire le Canadien cet hiver ? » Oh là là ! Ne pariez pas trop fort. La prochaine saison risque d’être marquée de nombreux rebondissements. Et il y a évidemment LA question. « Le Canadien va-t-il participer aux séries éliminatoires ? »
Peut-on vraiment parier contre le meilleur gardien de la ligue ?
C’est ce qui démarque le Canadien des autres formations de l’association de l’est. Cependant, quand je vous précisais qu’il pourrait y avoir des rebondissements spectaculaires, la question qu’on doit se poser : comment réagira Price avec une défense qui a perdu trois soldats au cours de l’entre-saison et qu’on a remplacés par des joueurs autonomes avec des parcours pas très flamboyants ?
D’ailleurs, tous les nouveaux venus n’ont-ils pas été dominés par un jeune défenseur de 19 ans, Victor Mete, qu’on a utilisé aux côtés de Shea Weber ?
Alain Vigneault disait au cours du week-end : « Le talent n’a pas d’âge ». Il répondait ainsi à une question à savoir si les Rangers auraient l’audace d’oser confier un poste à Filip Chytil, qui a eu 18 ans le 5 septembre et qui amorcera la saison au centre de Rick Nash et Mats Zuccharello.
Cela s’applique à Mete, qui a mérité de commencer la saison avec le Canadien et de passer l’audition de neuf matchs.
NOUVEAU SYSTÈME
Bref, de nouveaux défenseurs et un nouveau système chez le Canadien.
Même à Boston au cours de la dernière semaine, on parlait de la philosophie de Claude Julien relativement au travail des arrières.
Par contre, ce qu’il y a d’intéressant à l’approche de la nouvelle saison, c’est que le Tricolore a possiblement résolu un problème important, celui du joueur de centre.
Jonathan Drouin ne semble pas intimidé du tout par les responsabilités qu’on vient de lui confier, bien au contraire. Il est à l’aise, il se déplace avec une assurance peu commune. Il a vite pris sa place dans le vestiaire et on sait maintenant que l’attaque passe par l’ex-joueur du Lightning de Tampa Bay. En tous les cas, il aura un gros mot à dire sur les performances de l’équipe en supériorité numérique.
Dans les faits, le Canadien a-t-il une meilleure attaque que l’an dernier alors qu’alexander Radulov était le joueur dominant ? Disons qu’elle est différente. Drouin comblera une brèche importante en jouant au centre.
Et par le fait même, Julien a tenté quelques expériences pendant le calen- drier des matchs préparatoires afin de trouver l’équilibre désiré.
Il ne s’inquiète pas pour Max Pacioretty et les autres, mais Alex Galchenyuk constitue un défi de taille pour lui. Il doit jouer à la hauteur de son talent, c’est essentiel. Gardons toujours en perspective qu’il s’agit d’un très long calendrier, que les matchs se succèdent à un rythme accéléré et que la profondeur d’une organisation permettra de mieux composer avec l’adversité.
ON SE CROISE LES DOIGTS
À cet égard, on ne peut pas dire que les jeunes joueurs du Canadien ont comblé les décideurs de l’organisation. Trois noms ont obtenu de bonnes notes : Charles Hudon, Mete et Jacob de la Rose, qui a supplanté Torrey Mitchell.
Pour le reste, on se croise les doigts et on espère.
Parce que la lutte sera intense. Dans la division Atlantique, les deux formations de la Floride offriront un rendement supérieur à l’an dernier. Les Maple Leafs de Toronto ont une équipe améliorée avec Auston Matthews, qui a rapidement pris en charge l’équipe.
Les Sabres de Buffalo, avec Jack Eichel en santé en début de saison, causeront des ennuis à quelques équipes. Les Bruins de Boston sont les Bruins. Les Sénateurs n’auront pas Erik Karlsson en début d’année, et si on ne se qualifie pas pour les séries éliminatoires en octobre, on peut se placer dans une situation délicate.
Et de l’autre côté, dans la division Métropolitaine, il se pourrait que cinq formations se qualifient pour les séries.
Une lutte sans merci est à prévoir…