Un couple de Québécois s’est réfugié dans un hangar d’avions
Un couple de l’abitibi s’est réfugié dans un hangar d’avions pour échapper aux balles du tireur de Las Vegas.
« C’est vraiment difficile de mettre des mots sur ce qui nous est arrivé, on est déboussolés », lance Rachel Massé, qui a survécu à la fusillade.
Véritables amateurs de country, Mme Massé et son conjoint, Sylvain Fortin, étaient dans la section VIP du concert de Jason Aldean avec un autre couple d’amis ( voir texte en page 5).
Ils ont décidé de s’avancer près de la scène pour prendre des photos avant que les premiers tirs ne se fassent entendre.
COURIR 1 KM
« La première fois, on pensait que c’était des pétards. Il y avait un homme de l’armée à côté de nous qui semblait être en position de défense et il n’y avait pas d’odeur de feux d’artifice. Après la troisième détonation, on s’est mis à courir », relate la femme de 38 ans.
Le couple a été parmi les premiers à s’enfuir, selon Mme Massé. Son conjoint et elle ont couru de toutes leurs forces sur un peu plus d’un kilomètre pour se réfugier dans un hangar d’avions de l’aéroport Mccarran, situé tout près.
« On jetait les clôtures par terre pour que les gens puissent passer. On était une centaine à l’intérieur. Il y avait des gens blessés, un qui avait la tête en sang, d’autres qui s’étaient foulé la cheville en courant. Une femme a même été frappée par une automobile dans le mouvement de panique », se souvient-elle.
Des policiers sont finalement venus les chercher et les ont emmenés dans un collège. Après avoir discuté avec les autorités, ils ont réussi à trouver un endroit pour se reposer. Uber leur a aussi offert un transport gratuit vers leur hôtel.
RASSURER LES ENFANTS
« On n’a pas dormi, on avait besoin de discuter avec nos proches. Il fallait aussi que l’on rassure nos trois enfants », souligne la mère de famille.
Le couple a pu retrouver ses amis à Las Vegas hier après-midi lorsque la rue principale a été rouverte à la circulation.
Mme Massé et son conjoint ont tout de même été chanceux, dans les circonstances, puisqu’ils se trouvaient dans la section VIP, à gauche de la scène, alors que le tireur a plutôt visé le côté droit de la foule, mentionne-t-elle.
« On a quelques égratignures, mais on n’a rien de grave. La veille de la fusillade, j’étais venue seule voir un spectacle à l’endroit même où les balles ont été tirées. Je ne serais peut-être plus là si c’était arrivé une journée plus tôt », insiste-t-elle.