Labeaume inébranlable
Dix jours après le début de la campagne électorale, force est de constater que les adversaires de Régis Labeaume ne parviennent ni à l’ébranler ni à s’imposer comme alternative solide et structurée.
Dans le cas d’anne Guérette, le fait qu’elle ne soit pas encore parvenue à compléter son équipe produit un effet dévastateur. Il n’est pas étonnant que la chef de Démocratie Québec tarde à réunir les candidats dans les 21 districts, sa formation ayant souffert de l’impression négative initiée par le départ de plusieurs membres, au printemps. Plus le temps passe et plus cette impression devient difficile à défaire.
De son côté, profitant de la faiblesse de DQ, Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21, a réussi à s’imposer comme adversaire principal. Toutefois rien ne laisse croire qu’il se soit démarqué au point de menacer la confortable avance du maire sortant.
Les sorties brouillonnes de M. Gosselin sur les taxes, les salaires des directeurs et les règlements ont davantage fait ressortir sa méconnaissance des affaires municipales et un manque inquiétant de rigueur et de préparation.
M. Gosselin a aussi donné l’impression de parler des deux côtés de la bouche en s’aventurant sur le terrain vert d’équipe Labeaume. Ainsi, il prône désormais la plantation d’arbres dans les quartiers résidentiels. En avril, il déclarait pourtant au Soleil : « Moi quand je vais sur la rue Maguire pour aller manger ou prendre une bière, je ne veux pas plus d’arbres, je veux un stationnement. Je suis pour les arbres, mais pas au détriment du stationnement ».
PLAN DE MATCH
Pendant ce temps, le maire ne déroge pas de son plan de match. Son équipe a dû sortir pour corriger les erreurs de chiffres de Québec 21, sans plus. La campagne est encore jeune, mais ses adversaires doivent vite s’imposer et démontrer leur plus-value. La preuve en est d’autant plus difficile à faire que Québec se porte bien, sur les plans économique et touristique.
Les opposants du maire évoquent très souvent son caractère bouillant pour justifier un besoin de changement. Une réalité qui n’a pas ébranlé ses supporteurs depuis 2007. Ce sont plutôt les idées et la vision des autres partis qui pourraient justifier ce désir de changement. La preuve reste à faire.