Le Journal de Quebec

Une chute qui n’a pas ébranlé Erik Guay

Le skieur québécois attaque l’année olympique avec confiance

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Une « débarque » à l’entraîneme­nt au Chili et une blessure au dos l’ayant tenu alité durant une semaine n’ont pas réussi à jouer dans la tête d’erik Guay. Il en faut plus pour ébranler un champion du monde à l’approche d’une saison olympique.

Le terme « débarque » vient de Guay luimême pour qualifier sa chute durant un entraîneme­nt en descente avec l’équipe canadienne de ski alpin, il y a un mois dans la cordillère des Andes. Après que des radiograph­ies eurent laissé craindre des fractures cervicales, des examens plus poussés ont plutôt révélé des dommages ligamentai­res qui le laissent encore avec des tensions au haut du dos et qui le contraigne­nt depuis à un entraîneme­nt physique progressif.

Là où rien n’a été endommagé, par contre, c’est dans le cran requis pour construire sa saison et espérer décrocher la médaille olympique qui manque à sa riche collection.

« L’objectif de cette année, c’est les Jeux olympiques. Si je commence à être craintif dans les courses précédente­s et j’y vais pour éviter de me faire mal, c’est sûr que mes courses n’iront pas bien, ma confiance va descendre et je ne serai pas prêt pour les Olympiques. La meilleure chose que je peux faire, c’est d’essayer d’aller gagner des courses et pousser la limite jusqu’aux Jeux », donne à entendre le double médaillé des championna­ts du monde de Saint-moritz en février dernier.

CRUCIAL MOIS DE JANVIER

Guay nous a déjà fait la démonstrat­ion que ce ne sont pas des paroles en l’air. À la descente de Garmisch, en janvier dernier, il avait effectué un vol plané et atterri lourdement sur le dos, le laissant sans os craqués, mais avec de sévères contusions. Moins de deux semaines plus tard, il remportait le super-g aux mondiaux, puis la médaille d’argent en descente.

Sa récente malchance au Chili ne modifie pas l’image de son hiver à venir. Après une préparatio­n de deux semaines au Colorado le mois prochain, il prévoit lancer sa saison à la descente de Lake Louise le 25 novembre, avec comme touche finale le crucial mois de janvier.

« Les trois courses avant les Jeux sont celles de Wengen, Kitzbuehel et Garmisch. Ce sont toutes des courses que j’aime et ce sont des classiques. Selon moi, si tu peux bien performer dans ces courses, ça va augmenter tes chances aux Jeux. C’est pour ça que je vise surtout le mois de janvier », projette le skieur de Mont-tremblant.

RÉPUTATION À DÉFENDRE

Les mondiaux de Saint-moritz ne sont pas encore si loin pour avoir altéré la confiance de l’athlète de 36 ans. À des camps sur neige à Zermatt en août et au Chili le mois suivant, des chronos comparatif­s avec les skieurs suisses et autrichien­s ont conforté Guay qu’il était dans le coup. Quand la saison s’ébranlera, il pourrait cependant constater qu’un double médaillé des championna­ts du monde ne passe plus inaperçu sur la Coupe du monde.

« Qu’ils me ciblent ou non, je ne dois pas m’en préoccuper. Je dois me concentrer sur ce que j’ai à faire. S’ils veulent venir me chercher, qu’ils viennent ! »

Le message a le mérite d’être clair...

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Blessé au dos après une chute à un entraîneme­nt en descente au Chili il y a un mois, Erik Guay n’a rien perdu de sa confiance à l’approche de cette année olympique.
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