L’avenir des radars mobiles est incertain
Le maire Labeaume peu impressionné par les impacts
Les jours des radars photo mobiles à Québec sont-ils comptés sur le réseau routier municipal ? Loin d’être impressionné par les impacts du projet pilote, le maire sortant Régis Labeaume a émis des doutes, hier, sur la suite des choses.
Malgré l’émission de 25 000 constats d’infraction à Québec, en 2016, le nombre d’accidents n’a pas diminué dans les quartiers résidentiels, a-t-il observé. « La répression, ça a des limites. Vingt-cinq mille billets, c’est vraiment beaucoup, mais nos résultats sont stables. »
Depuis le lancement du projet pilote de coopération municipale en octobre 2015, quatre appareils mobiles sont déployés en alternance aux quatre coins de la ville, dans 39 sites différents. Cependant, aucune contravention n’a été donnée depuis plusieurs mois à la suite d’un jugement qui avait déclaré la preuve « illégale et inadmissible » en cour.
« On n’a pas recommencé à donner des billets, c’est ce que j’ai comme information », a indiqué M. Labeaume en point de presse hier. Vérification faite, les constats ont été distribués au comptegouttes depuis le jugement controversé de novembre 2016, et aucun « ticket » n’a été émis depuis au moins sept mois sur le réseau municipal (à ne pas confondre avec les autoroutes sous la juridiction du MTQ).
Interrogé sur l’avenir des engins mobiles, le maire sortant a renvoyé la balle au ministère des Transports, n’écartant pas de mettre fin à l’expérience. « On va voir avec le gouvernement parce qu’il y a eu un problème légal. Tout est arrêté. Je ne sais pas comment ça va finir […] On verra », a-t-il répondu, se questionnant à voix haute sur leur efficacité.
NOUVELLES MESURES PRÔNÉES
« Jusqu’à date, ça marche, mais ce n’est pas suffisant », a-t-il opiné, prônant davantage l’instauration de nouvelles mesures et la sensibilisation pour améliorer le bilan routier. Le ministre des Transports Laurent Lessard a déjà affirmé que les radars « sont là pour rester », mais il ne s’est jamais prononcé spécifiquement sur le sort réservé à ceux qui sont déployés en territoire municipal.
Une analyse conjointe avec les différentes villes impliquées dans le projet pilote – terminé officiellement depuis le 30 juin même si les appareils sont toujours déployés – doit alimenter un rapport qui sera produit dans les prochains mois. « Je ne suis pas en mesure d’avancer quoi que ce soit pour la suite des choses », a indiqué le porte-parole du MTQ Alexandre Bougie.