La CAQ accuse le ministre Proulx de « pelleter par en avant »
Le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, refuse de rendre les examens ministériels obligatoires pour les enfants scolarisés à la maison, dénonce le député caquiste Jean-françois Roberge, qui l’accuse de faire du « nivellement par le bas ».
Selon le député de Chambly, il s’agit d’une situation que le ministre Proulx pourrait facilement corriger avec le projet de loi 144 sur l’obligation de fréquentation scolaire, qui est présentement à l’étude.
Mais en préférant confier les règles d’évaluation des apprentissages à la maison à une éventuelle table de concertation plutôt que de les fixer immédiatement, le ministre Proulx « pellette par en avant », a déploré M. Roberge en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
DES MODÈLES DIFFÉRENTS
Même s’il demeure ouvert à un encadrement éventuel par voie de règlement, M. Proulx refuse d’imposer à ceux qui enseignent à la maison les mêmes obligations qu’à l’école régulière.
« L’enseignement à la maison ou l’école à la maison, les apprentissages en famille, appelez ça comme vous voulez […] c’est très différent de l’école [régulière] », a expliqué en chambre le ministre Proulx.
« Des gens qui font cette école à la maison, des universitaires spécialistes de cette question […] ont dit […] qu’on ne pouvait pas reproduire le même modèle d’encadrement », a souligné le ministre de l’éducation.
« Pour le ministre, si on fait l’école à la maison, les sciences, l’histoire, la géographie, c’est optionnel. […] Je suis allergique au nivellement par le bas », a pesté M. Roberge.
Le ministre Proulx a rappelé que c’est justement « pour avoir un encadrement de l’enseignement à la maison, parce qu’il n’y en a pas actuellement », que des modifications à la Loi sur l’instruction publique ont été mises de l’avant avec le projet de loi 144.