Les limites de vitesse à 30 km/h, « ça ne donne rien », dit Labeaume
Le maire sortant veut organiser une grande consultation sur la sécurité routière
Ceux qui promettent des limites de vitesse à 30 km/h dans les quartiers font du « spectacle », selon Régis Labeaume, puisque « ça ne donne rien ». En quête d’« idées neuves » pour réduire la vitesse, il promet une grande consultation s’il est réélu.
« C’est facile pour les politiciens de se donner bonne conscience et dire qu’on va ajouter des dos d’âne, qu’on va ralentir à 30 km/h dans les quartiers […] mais ça ne fonctionne pas », a-t-il déclaré dans un point de presse, hier, sur la rue William-stuart à Sainte-foy, là où Québec 21 a fait son propre point de presse sur la sécurité routière, vendredi dernier.
Sans répondre directement à la chef de Démocratie Québec, Anne Guérette, qui propose des limites réduites à 30 km/h en zone résidentielle, Régis Labeaume conclut à l’inefficacité d’une telle mesure dans les 105 rues de Québec où l’expérience a été tentée.
« La vérité, c’est que ça ne marche pas […] Ici à Québec, ce qu’on a comme chiffres, c’est que là où c’est 30 km/h, les gens circulent en moyenne à 51 km/h », alors que la vitesse moyenne se situe à 53 km/h dans les rues où la limite a été fixée à 50 km/h, a observé le maire, citant des données de la Table québécoise de la sécurité routière.
UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE
Soucieux de diminuer le nombre d’accidents dans les quartiers résidentiels — stable depuis plusieurs années —, M. Labeaume estime qu’il faut « changer les comportements » en sensibilisant un maximum de citoyens. D’où la consultation d’envergure qu’il veut organiser, plus grande encore que celle sur le transport collectif dans les derniers mois. « Au début de 2018, on va faire cet exercice-là avec les meilleurs (experts) au monde ».
« Il faut faire le tour complet de la situation avec la population et il va falloir qu’ensemble on décide de changer notre culture quant à la vitesse dans les quartiers. On doit se parler franchement, se dire les vérités et s’assurer de protéger les automobilistes, les piétons et les cyclistes, mais en même temps il faut que les piétons et les cyclistes se disciplinent », a-t-il prévenu, affirmant que les piétons et cyclistes sont responsables des accidents dans lesquels ils sont impliqués, une fois sur deux.
LES POMPIERS DÉTESTENT LES DOS-D’ÂNE
Quant aux dos d’âne, évoqués par Québec 21, Régis Labeaume soutient qu’il en faudrait « aux 70 mètres » pour être efficaces.
Les pompiers, dit-il, n’en veulent pas puisqu’ils leur font perdre de précieuses secondes lorsqu’il y a urgence d’agir.