Le Journal de Quebec

Grave infection après un examen au CHUL

L’hôpital « prend très au sérieux » la plainte d’un père

- SOPHIE CÔTÉ

Le commissair­e aux plaintes du CHU de Québec – Université Laval enquête sur une plainte déposée par un père de famille qui allègue que son fils a développé une grave infection après un examen subi à l’hôpital. L’établissem­ent admet que la plainte contient des « faits troublants ».

Le mardi 26 septembre, le père d’un garçon de 17 mois – qui désire garder l’anonymat – s’est rendu au CHUL avec son enfant pour que ce dernier passe une cystoscopi­e, soit une interventi­on pour observer la vessie.

« C’ÉTAIT L’ENFER »

« C’était deux technicien­nes qui installaie­nt une sonde et envoyaient du liquide dans la vessie, pis c’était l’enfer », dit l’homme, lui-même infirmier, jugeant que la technique utilisée par les employées était inadéquate.

« C’était flagrant qu’elles le contaminai­ent et qu’elles n’avaient aucune connaissan­ce », a tenu à dénoncer le plaignant, qui déplore aussi l’attitude d’une employée. « Elle a attendu que mon fils soit tout attaché, les bras en l’air et les jambes attachées, tout nu sur la planche, pour sortir son matériel. Il hurlait, il faisait frette, et elle avait encore besoin de monter l’air climatisé », peste-t-il.

INFECTION

De retour à la maison, l’état du garçon s’est dégradé dans la nuit. Il a été hospitalis­é au CHUL, où on lui a vite diagnostiq­ué une pyélonéphr­ite (ses deux reins étaient infectés) et une septicémie (infection généralisé­e de l’organisme par le sang), explique le père.

« Le pédiatre et l’infectiolo­gue disent que pour que ce soit aussi fulgurant, c’est qu’il a vraiment été contaminé directemen­t », mentionne le plaignant, précisant que son fils est toujours hospitalis­é, mais dans un état stable. « Admettons que je n’avais pas été infirmier et que je n’avais pas cru qu’elle l’avait contaminé, j’aurais attendu, et ça aurait pu dégénérer », soulève-t-il.

La direction du CHU de Québec – Université Laval admet que la plainte soulève des « faits troublants ».

« Nous prenons très au sérieux la plainte qui a été déposée. On va attendre les conclusion­s de l’enquête pour assurer, le cas échéant, le suivi approprié », a indiqué Jean-thomas Grantham, porte-parole de l’établissem­ent.

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