Le secrétaire d’état américain dément avoir traité Donald Trump de débile
WASHINGTON | (AFP) Sous pression après un rappel à l’ordre public de Donald Trump et de nouveaux articles sur leurs relations tendues, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a dû réaffirmer hier son soutien au président pour épargner une énième crise à son gouvernement.
« Je n’ai jamais envisagé de quitter cette fonction », a déclaré Rex Tillerson lors d’une allocution solennelle organisée à la hâte au département d’état à Washington. « Mon engagement en faveur du succès de notre président et de notre pays est aussi fort que le jour où j’ai accepté de servir comme secrétaire d’état », a insisté l’ex-patron du géant pétrolier Exxonmobil, 65 ans.
« BONNE CONVERSATION »
La chaîne NBC News venait de rapporter que le secrétaire d’état avait traité Donald Trump de « débile » à la fin d’une réunion au Pentagone, cet été, et menacé de démissionner à la même époque en raison de différends profonds avec le président. Selon ce média, qui cite plusieurs hauts responsables américains, le vice-président Mike Pence l’a rencontré quelques jours après pour lui demander de faire retomber la pression.
Interrogé, après son discours, sur le qualificatif de « débile », Rex Tillerson a balayé : « Je ne vais pas m’occuper de choses aussi insignifiantes », « cela n’a pas d’autre objectif que de diviser » « et je ne vais pas participer aux efforts pour diviser cette administration ».
Le département d’état a ensuite apporté un démenti plus formel. « Il ne l’a pas dit », il « ne parle pas comme ça », a assuré sa porte-parole Heather Nauert, précisant que les deux hommes avaient eu une « bonne conversation » téléphonique après le discours de Rex Tillerson.