Plaidoyer pour une limite à 70 km/h sur le boulevard Robert-bourassa
Québec 21 invoque l’absence de risque accru d’accidents pour justifier la hausse
Québec 21 poursuit son opération séduction auprès des automobilistes. Le chef du parti, JeanFrançois Gosselin, s’est engagé, hier, à augmenter la limite de vitesse à 70 km/h sur le boulevard Robert-bourassa.
Rien ne justifie, selon lui, la limite de vitesse actuelle de 50 km/h dans la portion nord de l’autoroute qui se transforme en boulevard urbain.
Il promet d’agir graduellement « pour que les gens s’habituent » en augmentant la limite à 60 km/h dans un premier temps, puis, trois mois plus tard, à 70 km/h.
« C’est un non-sens et on ne comprend pas pourquoi ça ne s’est pas fait avant », a déclaré le candidat à la mairie, plaidant l’absence de risque accru d’accidents dans la zone visée.
« Il n’y a pas d’entrées et de sorties de commerces, de maisons. C’est un boulevard où la vitesse peut être augmentée sans risque. Ce n’est pas une rue résidentielle. C’est sans danger pour la sécurité. On a toujours la sécurité à coeur, mais dans ce cas-ci, ça ne pose pas de problème. »
En point de presse, il a cité en exemple le boulevard Raymond et l’avenue du BourgRoyal qui ont déjà des limites de vitesse à 70 km/h « sans problème, dans un environnement beaucoup plus dense ».
VOIE RÉSERVÉE SUR LEBOURGNEUF
S’il est élu, M. Gosselin promet également de réduire les heures d’opération de la voie réservée sur le boulevard Lebourgneuf. Elle demeurerait en vigueur uniquement lors de l’heure de pointe matinale.
« Il n’y a aucune raison de maintenir l’interdiction d’y circuler le restant de la journée », plaide-t-il.
Il compte également permettre le covoiturage (avec deux personnes ou plus) dans toutes les voies réservées sur le territoire municipal.
INSPIRÉ PAR GATINEAU
Quant à la vitesse dans les quartiers résidentiels, Jean-françois Gosselin dit vouloir s’inspirer de l’approche de Gatineau qui a réduit les limites à 40 km/h dans les rues locales, mais a conservé des limites de 50 km/h et plus dans les artères plus importantes et les rues collectrices.
Il a également dénoncé les radars photo, qu’il considère comme des « trappes à tickets », sans toutefois s’engager à les retirer à la grandeur de la ville pour l’instant.
Interrogé sur les engagements de Québec 21, le maire sortant Régis Labeaume a évité de se prononcer, ramenant tous ces enjeux à la grande consultation sur la sécurité routière qu’il compte organiser en 2018.
« Ça va être couvert par le grand forum. On va faire en sorte que tout le monde vienne parler. S’il y en a qui trouvent qu’il y a trop de virages à droite, qu’ils viennent le dire. On va s’organiser pour le savoir. Et s’il y en a qui pensent qu’on doit augmenter la vitesse là-bas, qu’ils viennent nous le dire et nous convaincre.
« Ça va se faire, mais de façon organisée, ordonnée. On ne fera pas du cherry picking », a-t-il renchéri.
« MONSIEUR CONSULTATION »
Jean-françois Gosselin a ridiculisé l’exercice et s’est moqué du maire qu’il a surnommé « monsieur consultation ».
« Au lieu de faire venir des experts de partout dans le monde, une fois élus, les conseillers de Québec 21 vont se fier à ce que les villes comparables à Québec, au Québec, font déjà. L’information est disponible sur internet. Ça coûte zéro et on n’a pas besoin d’une grande messe à 200 000 $ pour se parler », a-t-il rétorqué. — Avec la collaboration
de Nicolas Lachance
« ON SE FAIT DÉPASSER PAR DES AUTOS DE POLICE ICI QUAND ON ROULE À 50. » — Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21