Les coroners bientôt devant les élus
Ils se prononceront sur l’impact du cellulaire au volant
Trois coroners qui ont déjà émis des recommandations controversées sur l’utilisation du cellulaire au volant sont invités à se prononcer lors d’une commission parlementaire sur le sujet, dont les travaux débuteront prochainement.
En février dernier, une enquête du Journal révélait que le fléau du cellulaire au volant fait huit fois plus de blessés et presque autant de morts que la conduite en état d’ébriété.
À la suite de la parution de ce reportage, le député Benoit Charette, de la Coalition avenir Québec (CAQ), avait demandé que la Commission des transports se penche sur le problème. Le Journal a appris que des audiences auront lieu cet automne et qu’un rapport sera produit d’ici la mi-décembre.
« C’est une réalité bien présente. Comme conducteurs, on voit tous les jours des gens qui utilisent leur cellulaire au volant. Il faut réagir sans délai pour diminuer le nombre d’accidents », insiste le porte-parole en matière de transports à la CAQ.
INTERVENANTS
Les députés qui siégeront à cette commission ont invité des intervenants ayant leur mot à dire sur l’utilisation du cellulaire au volant. Parmi eux, il y a trois coroners qui tentent depuis longtemps d’éradiquer ce fléau. Me Michel Ferland a déjà suggéré la criminalisation du cellulaire au volant, alors que Me Yvon Garneau insiste pour faire passer de quatre à neuf le nombre de points d’inaptitude. La Dre Renée Roussel suggère que le cellulaire au volant soit banni des véhicules.
Les députés aimeraient entendre les réflexions de la Sûreté du Québec, la Société de l’assurance automobile, Caa-québec ainsi que le ministère des Transports.
La commission sera ensuite en mesure d’émettre des recommandations, soit pour l’imposition de mesures plus punitives, des modifications législatives ou d’autres mesures de prévention.