Coupable d’avoir agressé Couillard
Le jeune homme qui s’en est pris au premier ministre Philippe Couillard lors d’un rassemblement de la communauté LGBT a commis une attaque « directe à la démocratie », a plaidé la Couronne qui s’oppose à toute absolution.
« Même s’il a lancé un objet peu dangereux sur le premier ministre, il faut tenir compte du contexte politique de ce geste », a lancé Me Amélie Rivard de la poursuite, alors qu’esteban Torres Wicttorff plaidait coupable de voies de fait armées.
L’agression est survenue à Montréal le 16 juin 2016, quelques jours après une tuerie dans un club gai à Orlando. Des personnalités publiques étaient sur place, dont le premier ministre du Québec qui avait pris la parole. « Tout s’était déroulé dans le calme, la foule était évaluée à 5000 personnes », a expliqué Me Amélie Rivard de la Couronne.
PAS BLESSÉ
Mais à un moment, l’accusé de 21 ans, un transgenre, s’est élancé sur le premier ministre en lui jetant un objet au visage. « La révolution commence », a alors crié Torres Wicttorff.
Le premier ministre, atteint au menton, a rapidement été évacué et n’a pas subi de blessures. Dans le tumulte, personne n’a pu retrouver l’objet lancé. À l’époque, certaines personnes avaient parlé d’un caillou, d’autres d’une boulette de papier.
L’accusé affirme qu’il s’agissait d’une boulette de papier sur laquelle il avait écrit des revendications. Cette information n’a pas pu être vérifiée. « L’acte était politique et symbolique », prétend Torres Wicttorff qui espère obtenir l’absolution, c’est-à-dire l’absence de casier criminel.