UN DÉBUT DE SAISON COMPLÈTEMENTLA SAISON DES ! VIKINGS TIENT À UN FOU
La NFL a habitué les amateurs au fil des ans à des surprises de toutes sortes. Cet automne, toutefois, l’imprévisible chaos qui règne après un mois dépasse l’entendement et s’apparente davantage à un étrange mélange de phénomènes paranormaux.
Jetez un coup d’oeil à la division Est de la conférence américaine pour vous en convaincre. Les Bills, bien installés au sommet. Les Jets qui talonnent les Patriots, dont la défensive croule au 32e rang. Les Dolphins, de retour en séries en 2016, qui ont inscrit un grand total de six points à leurs deux derniers matchs.
Au Sud, les Titans, choix à la mode pour remporter la division, jouent pour ,500 et viennent de perdre par 43 points face aux Texans. Ces mêmes Texans dotés d’une attaque qui a bondi du 28e rang en 2016 au 4e rang cette saison avec l’émergence du quart-arrière Deshaun Watson, que nombre d’experts disaient peu préparé pour les rigueurs du grand circuit.
Dans l’ouest, les favoris de plusieurs pour représenter la conférence au Super Bowl, les Raiders, tardent à se mettre en marche et devront le faire sans leur quart-arrière vedette Derek Carr dans les prochaines semaines. Les Broncos, laissés pour morts, montrent des signes de leur défensive championne et mémorable de 2015.
Pas étonnant que ce soit si pénible au rayon des prédictions pour votre humble serviteur, à ce jour, en 2017. Par chance, dans la division Nord, les Browns semblent maintenir leur éternel élan de pathétisme aigu. Cette stabilité déconcertante est la bienvenue !
LE MONDE À L’ENVERS
Mieux vaut en rire et se dire que la saison est encore un bébé aux couches, mais les exemples d’anomalies imprévisibles règnent après ce premier quart du calendrier.
Qui avait vu venir les Giants à 0-4 après la saison qu’ils venaient de connaître ? Si on vous avait annoncé en grande pompe qu’une offensive trônerait au sommet avec une moyenne de 35,5 points par match, auriez-vous misé sur les Rams, après une décennie de futilité offensive ? Et levez la main ceux qui avaient prédit que les Jaguars (5e) seraient aussi dans le peloton de tête à ce chapitre ?
L’an dernier, les Saints jouaient au père Noël chaque semaine en donnant généreusement 24 revirements. Ils n’en comptent aucun à ce jour.
Sur le plan individuel, plusieurs peinaient à croire que le porteur des Chiefs Kareem Hunt, un choix de troisième ronde, puisse éventuellement décrocher le titre de recrue de l’année. Le voilà dans la course… pour le titre de joueur le plus utile !
Le meneur pour les sacs ? Von Miller ? Khalil Mack ? Vic Beasley ? Non, non, Demarcus Lawrence, des Cowboys, avec 7,5 !
C’est un peu pour cette raison que la NFL, même si ses cotes d’écoute diminuent et que ses stades sont moins remplis qu’il y a quelques années, continue de fasciner. Jouer le jeu des prédictions avec cette ligue, c’est un peu jouer à la roulette russe. Mais n’oublions jamais que la crème finit par remonter à la surface.