La retraite pour Harvey en 2019 ?
Le fondeur québécois envisage sérieusement de conclure sa carrière avec les finales à Québec
L’appel grandissant pour la paternité et la volonté de quitter au sommet de son art ont accéléré la réflexion d’alex Harvey durant l’été. De plus en plus, les plaines d’abraham se profilent comme la scène pour prendre sa retraite le 24 mars 2019, au dernier jour des finales de la Coupe du monde de ski de fond prévues à Québec.
« C’est une année [2019] qui a du sens parce que c’est l’année des championnats mondiaux et que j’aurai la chance de défendre mon titre [au 50 km]. En plus, une année avec des courses à Québec, ça fait vraiment une belle fin », nous a exprimé le Québécois, joint hier en Utah, où il s’adonne à un camp d’entraînement.
TROP TARD EN 2020
La Fédération internationale de ski (FIS) a ravivé indirectement le sujet de la retraite du champion mondial, hier à Zurich, en attribuant à Québec les finales de la saison 2018-2019, qui était déjà assurée également de partager la conclusion de la saison 20192020 avec Canmore en Alberta.
Québec pourra donc compter sur son chouchou local comme acteur de promotion pour au moins la première de ces deux années. Les finales en 2019 s’avèrent une bonne prise puisqu’en mars 2020, il pourrait être trop tard pour le voir avec des skis aux pieds.
« Ça s’enligne pour 2019 », nous a répété à plusieurs reprises Harvey, qui n’exclut pas la saison 2019-2020 comme transition vers la retraite en disputant un calendrier allégé de courses.
« Je continue de faire ça parce que je suis encore passionné du ski et de l’entraînement, mais je ne veux pas commencer à le faire pour d’autres raisons et juste pour étirer la sauce. C’est pour ça qu’en 2019, je suis convaincu à 100 % que je serai encore motivé. Après ça, je vais voir ce qui se passe », explique l’athlète de Saint-ferréol, qui a marqué sa saison dernière d’un titre mondial au 50 km et d’une troisième place au cumulatif de la Coupe du monde.
UNE VIE NORMALE
Harvey a 29 ans et il en aura 31 s’il se lance dans la saison 2019-2020. Le compteur de la vie lui rappelle le temps qui passe.
« Il y a ma vie personnelle aussi là-dedans. Quand je regarde autour de moi, j’ai deux de mes bons amis, l’un dont la conjointe a eu une petite fille en septembre, puis l’autre qui attend un petit garçon dans les prochains jours. À un moment donné, je voudrai avoir une vie normale après [la carrière]. Et si je veux avoir une vie normale, il va falloir que je la commence un jour ! » soulève-t-il.