DÉJÀ DE RETOUR À LA MAISON
Karl Alzner se souvient de sa première journée au camp des Capitals
ARLINGTON, Virginie | Parvenir à trouver le site d’entraînement des Capitals n’est pas une mince tâche pour ceux qui s’y rendent pour la première fois. Même les chauffeurs de taxi doivent faire le tour du bloc à quelques reprises avant de comprendre que le petit aréna se situe sur le huitième et dernier palier d’un stationnement étagé. Karl Alzner, lui, n’a pas eu de problème à trouver l’endroit.
Pendant neuf saisons, l’ancien défenseur des Capitals a quotidiennement stationné son véhicule à quelques pas de l’entrée de ce complexe. D’ailleurs, c’était encore sa routine il ya à peine cinq mois.
À l’exception que cette fois, il n’a pas pris place à son casier du vestiaire principal. Il s’est plutôt dirigé vers un vestiaire secondaire dans lequel il ne s’était pas trouvé depuis près d’une décennie.
« Ça fait bizarre de me retrouver ici. La dernière fois que j’ai mis les pieds dans ce vestiaire, c’était lors d’un camp des recrues. Je pense que j’étais exactement au même endroit. Sauf qu’à côté de moi, il y avait Grant Mcneill. Ceux qui le connaissent savent que c’était un individu plutôt dur », a raconté Alzner.
Et comment ! Bagarreur émérite, Mcneill avait écopé de 254 minutes de punitions en 63 rencontres la saison précédente avec les Nailers de Wheeling de la ECHL. Le jeune Alzner avait de quoi être intimidé.
LES TRUCS D’OVECHKIN
Lorsqu’il a apposé sa signature au bas d’une entente de cinq ans avec le Canadien, le 1er juillet, le défenseur de 29 ans était loin de se douter qu’il se mesurerait si rapidement à la formation qui l’a sélectionné au premier tour du repêchage de 2007.
« J’aurais préféré que ça ne survienne pas dès le deuxième match de la saison. J’aurais aimé mieux les affronter une fois la machine bien rodée et bien huilée, a indiqué Alzner. Je devrai tellement centrer mon attention sur mon désir de bien jouer que je n’aurai pas le temps de me préoccuper de tout ce qui pourrait survenir en arrière-scène. »
Appelé à affronter les meilleurs trios adverses sous la gouverne de Barry Trotz, Alzner sera fort probablement mis à contribution dans la tentative du Canadien de museler Alex Ovechkin.
« Par chance, je connais quelques-uns des trucs qu’il a dans sa manche. J’espère que je pourrai utiliser cet avantage pour le neutraliser le plus possible, a-t-il déclaré. Cependant, j’ai vu ce qui est arrivé hier (jeudi soir, Ovechkin a inscrit un tour du chapeau), alors je sais que ça risque d’être difficile. »
Le tsar ressemblait effectivement à l’attaquant qui a récolté au-delà de 50 buts sept fois au cours de sa carrière.
DE BELLES OCCASIONS RATÉES
D’ailleurs, pour une rare fois depuis près d’une dizaine d’années, le nom des Capitals n’est pas associé à l’une des équipes prétendantes à la coupe Stanley. Sept fois au cours de cette période, ils ont terminé parmi les trois équipes de tête de l’association de l’est.
Au cours des deux dernières saisons, ils ont même remporté le trophée des présidents remis à la meilleure formation de la saison régulière. Pourtant, ils n’ont pas franchi le deuxième tour depuis leur présence en finale de la coupe Stanley, au printemps de 1998.
« Si je n’ai rien gagné au moment où je mettrai un terme à ma carrière, ce sera sans doute l’une des périodes sur lesquelles je réfléchirai, a reconnu Alzner. Nous avions trop de bonnes équipes pour ne pas avoir été en mesure de nous rendre plus loin. Mais c’est la vie. Je garderai toujours d’excellents souvenirs de mes années passées ici. »