ONVA S’ENNUYER DEMARKOV…
Vous vous inquiétez chers partisans, n’est-ce pas?
Je sais, ce n’est facile de voir un type comme Andrei Markov partir. Ça faisait si longtemps qu’on le voyait récupérer la rondelle derrière le filet, scanner toute la patinoire en une fraction de seconde pour trouver l’option de jeu optimale et sortir la rondelle comme si de rien n’était, tout en douceur, tout le temps. On prenait cela tellement pour acquis qu’on relevait la moindre petite erreur de sa part et on montait la chose en épingle. Pas facile non plus de voir partir Alexei Emelin. Rien à voir avec la finesse de Markov, on s’entend, mais le colosse en menait large à la ligne bleue et ça jouait dans la tête des attaquants adverses. Maintenant, nous sommes ailleurs. Où ? On ne le sait pas encore. La rondelle est comme une patate chaude dont personne ne veut vraiment, on se la refile nerveusement comme pour se refiler un problème, arrange-toi donc avec ! Cette défense du Canadien demeure un immense point d’interrogation. Et il y en a d’autres, comme cet énigma- tique Alex Galchenyuk.
EN SÉRIES, MAIS…
Alors oui, je comprends vos inquiétudes. Mais pas de là à paniquer. Claude Julien est un bon coach et il saura trouver des solutions. Avec un peu de chance, Marc Bergevin aussi. Avec huit millions $ disponibles sous la masse salariale, ça donne des options. Suffit de trouver la bonne. Si Carey Price reste en santé, le Canadien devrait encore se retrouver en séries le printemps prochain. Seulement trois de nos 16 experts prédisent que les hommes de Julien n’en feront pas partie, mais personne ne les voit terminer la saison régulière au premier rang. Le Lightning et les Maple Leafs ont une longueur d’avance. Non, le Canadien n’a pas la couenne assez solide pour faire partie des aspirants à la coupe Stanley. Ce sont les Penguins (six sur 16) et les Oilers (cinq sur 16) qui partent favoris pour remporter les grands honneurs.
UN PEU D’ESPOIR
Mais il y a un peu d’espoir, cette fois. Au cours des dernières saisons, on a souvent pointé du doigt le manque de punch à l’attaque comme principale raison du manque de succès en séries.