Saison à oublier... qui promet !
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Blue Jays, malgré toutes leurs blessures, auraient dû se tailler une place dans les séries éliminatoires cette saison.
Mais, le fait qu’ils n’aient pas réussi une seule fois à afficher un rendement de ,500 (seulement pour la deuxième fois de leur histoire), leur manque total d’opportunisme avec des coureurs en position de marquer, leur entêtement à vouloir cogner le circuit au lieu de respecter L’ABC du baseball, ainsi que leur trop grand nombre de doubles jeux et de retraits sur trois prises, expliquent que la troupe de John Gibbons est déjà en vacances.
Il est évident qu’il était difficile d’espérer mieux avec un seul lanceur partant, Marcus Stroman, qui a su éviter les blessures et qui a pu officier durant 200 manches au monticule.
Aaron Sanchez a raté la majeure partie de la saison. Marco Estrada a connu une saison en dents de scie. J.A. Happ n’a pas été l’ombre de celui qui avait gagné 20 matchs en 2016 et ce malgré une respectable moyenne de points mérités… et les Jays n’ont jamais eu un bon cinquième partant.
La relève a connu ses hauts et ses bas, surtout en début de campagne tandis que les deux derniers mois de la saison nous ont permis de croire que le personnel des releveurs des Jays devrait être redoutable la saison prochaine.
DES ABSENCES COÛTEUSES
Il est évident que l’absence de Josh Donaldson en début de campagne et celle de Troy Tulowitzki, durant presque toute la saison, a grandement nui aux chances des Blue Jays d’aller plus loin. Tout comme les blessures subies par Russell Martin et l’absence d’un adjoint de calibre n’ont pas aidé.
Avec tout le respect que j’ai pour Ryan Goins et Darwin Barney, une équipe ne peut passer la majeure partie d’un calendrier avec des joueurs réservistes dans le rôle de réguliers.
SAISON EXCEPTIONNELLE POUR GOINS
Goins a connu une saison exceptionnelle en raison de ses coups sûrs opportuns avec des coureurs en position de marquer, comme en témoignent ses 61 points produits, mais je doute qu’il puisse en faire autant comme joueur de deuxième but régulier l’an prochain.
Devon Travis devra cesser d’utiliser sa carte d’assurance-maladie pour permettre aux Jays d’aligner un joueur de deuxième coussin à caractère offensif pendant plus de six semaines. Richard Urena n’est peut-être pas encore prêt comme régulier pour le début de 2018.
Si Jose Bautista ne trouve pas preneur ailleurs et qu’il n’accepte pas de renégocier l’entente qui, advenant qu’il puisse jouer dans 130 matchs en 20172018 lui assurerait un contrat de 20 M$ en 2019, il ne sera pas de retour l’an prochain.
Et malgré tous ses succès offensifs du dernier mois de septembre, je doute sincèrement que Teoscar Hernandez puisse le remplacer adéquatement au champ droit la saison prochaine.
Mais dans l’ensemble, il est permis d’envisager la saison 2018 des Blue Jays avec optimisme.
LA GAFFE DE GIRARDI
Il est rare qu’un gérant aussi expérimenté que Joe Girardi prenne une décision qui puisse nuire à son club.
Mais lorsqu’il a expliqué pourquoi il n’avait pas demandé une révision du jeu controversé impliquant Lonnie Chisenhall, son lanceur Chad Green et l’arbitre Dan Iassogna, dans le match de samedi, ses raisons étaient faibles.
Girardi a d’abord dit qu’à titre d’ancien receveur, il ne voulait pas que son lanceur soit inactif pendant une longue reprise vidéo, ajoutant que la reprise vidéo au ralenti avait été trop longue à venir et que le délai permis pour exiger une révision du jeu avait expiré.
Pourtant, il lui restait toujours la possibilité d’un appel et, surtout, il n’avait qu’à écouter son receveur Gary Sanchez qui réclamait haut et fort qu’on aille à la reprise.