Tom Harding était averti de mettre juste les freins à main
MICHAEL HORAN
SHERBROOKE | Le conducteur du train qui a explosé à LacMégantic, Tom Harding, avait été averti d’appliquer seulement les freins à main sur sa locomotive transportant 72 wagons remplis de pétrole, comme le prévoit la réglementation.
Lors de la tragédie du 6 juillet 2013, la Montreal, Maine & Atlantic (MMA) Railway suivait les exigences du Canadian Pacifique, qui demandait de recourir uniquement aux freins à main pour immobiliser les trains.
« Le train devait être laissé sans frein à air », a spécifié le directeur adjoint au transport de la MMA, Michael Horan, au jour 6 du procès de Tom Harding, Richard Labrie et Jean Demaître, trois ex-employés de la MMA accusés de négligence criminelle ayant causé la mort des 47 victimes.
AVERTISSEMENT
Le 31 décembre 2012, M. Horan a reçu un courriel du surintendant de la MMA, Paul Budge, qui avait remarqué que les freins automatiques étaient restés appliqués sur un train garé à Nantes.
M. Budge lui a demandé d’intervenir à ce sujet auprès de Tom Harding et des mécaniciens de locomotive pour que ça ne se reproduise plus. Peu de rappels entourant les freins à main auraient néanmoins été transmis. La Couronne reproche à Harding d’avoir appliqué un nombre nettement insuffisant de freins à main, le soir du 5 juillet 2013.
MESURES DE CONTRÔLE
Selon M. Horan, le nombre de freins à main dépend entre autres du nombre de wagons, de la température, de l’inclination de la voie ferrée et du poids du convoi.
Une procédure permet au conducteur de train de s’assurer que son train est adéquatement immobilisé uniquement avec les freins à main.
M. Horan a exposé les mesures de contrôle de la MMA. Il tenait des rencontres de sécurité avec le personnel.
« J’avais un minimum de 15 tests par mois à produire », a-t-il dit.