Le Journal de Quebec

De nouvelles règles hypothécai­res pourraient faire mal au marché de luxe

- PIERRE COUTURE

L’institut Fraser soutient que l’imposition de nouvelles règles hypothécai­res par Ottawa pourrait faire très mal aux acheteurs de maisons haut de gamme.

Le Bureau du surintenda­nt des institutio­ns financière­s (BSIF) pourrait annoncer d’ici la fin du mois d’octobre l’entrée en vigueur de nouvelles règles pour les acheteurs qui n’ont pas à souscrire à une assurance hypothécai­re.

Le BSIF aimerait que tous les acheteurs qui détiennent une mise de fonds de 20 % passent dorénavant une simulation de crise ( stress test) plus stricte pour leurs demandes d’hypothèque­s non garanties.

« MESURE INUTILE »

« Une mesure inutile qui fera plus de mal que de bien », croit l’analyste Neil Mohindra de l’institut Fraser.

Selon ce dernier, cette mesure pourrait affecter directemen­t le marché des maisons haut de gamme alors que les acheteurs potentiels seront soumis à des exigences plus élevées de la part des banques pour obtenir un prêt.

Par exemple, les nouveaux acheteurs avec mise de fonds de 20 % seraient obligés de se qualifier en fonction du taux consenti, plus 2 %.

Avec un taux de cinq ans fixe qui se situe en ce moment autour de 3,04 %, le taux de qualificat­ion, à 5,04 %, pourrait se comparer à ceux qui n’avancent pas de mise de fonds substantie­lle.

DES RISQUES

La semaine dernière, le grand patron du BSIF, Jeremy Rudin, a dit avoir identifié des risques potentiels liés à l’endettemen­t des ménages et à la hausse des prix de l’immobilier dans certains marchés au pays.

M. Rudin a indiqué sa volonté d’agir rapidement pour limiter une hausse des arriérés et des défauts de paiement auprès des ménages canadiens.

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