LE JOUR DE LA MARMOTTE
L’équipe montréalaise ratera les éliminatoires pour la troisième année de suite
On s’y attendait depuis quelques semaines, mais on a eu la confirmation lundi après la défaite contre Edmonton. Les Alouettes ne participeront pas aux éliminatoires pour la troisième saison d’affilée.
Vraiment, on a l’impression de vivre le jour de la marmotte. Toutefois, cette exclusion fait plus mal que les deux années précédentes.
Malgré l’embauche controversée de Kavis Reed comme directeur général, il y avait un certain vent d’optimisme qui soufflait sur l’équipe avec le retour de Jacques Chapdelaine comme entraîneur-chef. Celui-ci avait bon espoir de pouvoir poursuivre le travail amorcé lors des six dernières rencontres de 2016.
Toutefois, ce bel élan d’optimisme s’est arrêté brusquement lors d’un match à Winnipeg, le 27 juillet. Malgré un bon départ, les Montréalais ont subi un revers crève-coeur alors qu’ils possédaient une avance de 12 points avec deux minutes à jouer. Par la suite, la formation n’a plus été la même et on a eu l’impression que le moral est tombé à plat.
Les défaites se sont dès lors accumulées et les Alouettes se sont creusé un trou duquel ils ont été incapables de sortir. Et le seul constat qui peut être fait est celui-ci : échec.
D’ailleurs, après le match de lundi, Nicolas Boulay a dit tout haut ce que plusieurs de ses coéquipiers pensent tout bas.
« Un sentiment de marde, on va se le dire », a déclaré le secondeur québécois au sujet de l’élimination officielle de son équipe pour une place dans les éliminatoires.
Que ce soit à propos de l’embauche ou de la gestion des joueurs, le directeur général Kavis Reed a été une pâle copie de Jim Popp. Ce dernier était souvent en mesure de tirer un lapin de son chapeau avec ses nombreux contacts aux ÉtatsUnis. Ça n’a pas été le cas de son successeur, qui a souvent donné l’impression de donner dans l’art de l’improvisation.
LA FIN POUR PLUSIEURS VÉTÉRANS ?
Ce qui est triste, c’est qu’on pourrait assister à la fin de la carrière de nombreux vétérans qui ont donné plusieurs saisons.
On peut penser que Luc Brodeur-jourdain, Chip Cox et John Bowman pourraient disputer les trois derniers matchs de leur glorieuse carrière dans les prochaines semaines. D’ailleurs, Brodeur-jourdain et Bowman avaient les larmes aux yeux au terme de la défaite contre Edmonton.
À la fin de la saison, ils réévalueront leur situation. Par contre, dans les trois cas, leurs corps sont usés par toutes les batailles qu’ils ont menées. Si les trois tirent leur révérence, ce sera une lourde perte, surtout au plan du leadership. Ils ne seront pas faciles à remplacer dans un vestiaire qui en manque déjà.
Parlant de vétéran, un autre dossier qui sera intéressant est celui de Kyries Hebert. À 36 ans, il connaît la meilleure saison de sa carrière. La retraite pourrait donc être repoussée d’une saison.
LE TEMPS DES EXPÉRIENCES
Étant donné que l’équipe est déjà éliminée, Kavis Reed doit donner du temps de jeu à ses jeunes joueurs afin de bien les évaluer en prévision de la prochaine saison.
Il doit notamment savoir ce que le quart Matthew Shiltz a dans le ventre lors des trois derniers matchs. Après tout, il représente l’avenir des Alouettes à cette position. Il sera aussi intéressant de voir comment les Fabian Foote, Dondre Wright et Ivan Maclennan vont se débrouiller sur le terrain.
Cette période d’évaluation sera cruciale pour les Alouettes, car ils devront rajeunir leur escouade s’ils veulent être compétitifs en 2018. Cette saison, ils comptent plus de 20 joueurs âgés de 30 ans et plus. C’est énorme.
Quant aux vétérans, ils seront dans une situation où ils tenteront de sauver leur emploi en prévision de la prochaine campagne.