Lehouillier moins empressé
Ayant bon espoir de voir son mandat renouvelé le 5 novembre, Gilles Lehouillier apparaît moins empressé quant au projet de troisième lien.
Étonnamment, le maire sortant s’est gardé d’évoquer le projet parmi ses priorités hier, lors d’une présentation sur ses engagements. Alors qu’il a identifié la fluidité et la circulation comme l’« enjeu numéro un » de la campagne, il a fait le choix de présenter plus tard ses engagements en la matière.
Étant donné son appui sans équivoque envers le projet, on aurait pu s’attendre au contraire à ce qu’il figure en tête de ses priorités. Dans le communiqué, où il présente divers engagements, il est question de la congestion routière, mais nulle part il n’est fait mention du troisième lien.
Il a finalement daigné y faire allusion pour remettre le singe sur les épaules du gouvernement. Le maire sortant a en effet mentionné que le gouvernement avait pris un « engagement ferme » sur la question, et qu’il lui appartenait de déterminer les grandes orientations et la vision en matière de mobilité. « Est-ce que le gouvernement maintient le cap sur un troisième lien, la vraie question est là […] a-t-il lâché. Si ça fait partie de ses plans, nous on est là. »
Plus tard en entrevue éditoriale, M. Lehouillier a aussi remis en question l’appui de Régis Labeaume. À savoir que ce dernier attend les résultats de l’étude, il fait valoir que lui aussi. « Ça prend un troisième lien, mais c’est sûr que si on arrive avec quelque chose d’infaisable, ou qui est tellement cher, ç’a pas d’allure », dit-il, répétant que selon lui ce serait possible en jumelant le projet au pont de l’île d’orléans. Cette option n’a jusqu’à maintenant jamais été considérée par le gouvernement.
DIFFICILE À SUIVRE
Concernant son retrait du projet de SRB, M. Lehouillier s’avère par ailleurs difficile à suivre. Je suis d’accord avec lui : le nouveau projet doit inclure un lien entre les rives. Je comprends moins bien pourquoi il a autant insisté pour que le SRB se déploie aussi loin à Lévis, alors que cela impliquait logiquement des coûts plus importants. Je ne vois pas du tout en quoi le SRB, s’il devait s’arrêter à Saint-romuald, l’empêchait de présenter un projet pour améliorer le transport en commun ailleurs sur son territoire.
Une grande bataille se dessine. Considérant le poids politique des deux villes, Lévis et ses citoyens risquent d’en souffrir davantage.