Le Journal de Quebec

Le PQ veut forcer L’UPAC et la SQ à témoigner

- ANNABELLE BLAIS

Le Parti québécois veut forcer L’UPAC, la SQ, le Bureau des enquêtes indépendan­tes et le DPCP à venir témoigner devant les parlementa­ires au sujet de leur indépendan­ce, la semaine prochaine.

Ces quatre organismes ont refusé l’invitation des députés à venir se prononcer sur le projet de loi 107. Celui-ci leur accorde plus d’indépendan­ce et fait de l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) un corps policier spécialisé.

Pascal Bérubé, porte-parole de l’opposition en Sécurité publique, ne cache pas sa frustratio­n. « C’est inacceptab­le, c’est du jamais vu, c’est scandaleux, lâche-t-il. À quoi bon étudier un projet de loi si tous ceux qui sont pertinents à questionne­r refusent de venir ? »

Il veut donc leur envoyer des assignatio­ns à comparaîtr­e afin de les obliger à venir s’expliquer à l’assemblée nationale, a appris Le Journal. Il a fait parvenir, hier, au député libéral et président de la Commission des institutio­ns, Guy Ouellette, une lettre demandant de discuter de cette solution. Il doit obtenir un vote de la commission, où les libéraux sont majoritair­es.

INDÉPENDAN­CE DE L’UPAC

M. Ouellette a refusé de répondre à nos questions hier. Les partis d’opposition ont déjà remis en question l’indépendan­ce de L’UPAC. Robert Lafrenière, le grand patron de L’UPAC, a lui-même demandé publiqueme­nt que l’organisme devienne un corps policier à part entière, indépendan­t des autres services policiers, dont la SQ.

Or, selon sa porte-parole Anne-frédérique Laurence, L’UPAC ne veut pas commenter le projet de loi et préfère laisser le débat aux députés. Pourtant, selon un courriel daté du 5 octobre obtenu par Le Journal, M. Lafrenière avait lui-même confirmé sa présence ainsi que celle de quatre autres employés de L’UPAC.

LA SQ AUSSI

Même explicatio­n du côté de la Sûreté du Québec. Sa porte-parole Martine Asselin souligne que la SQ ne commente jamais les projets de loi. Pourtant, le 6 septembre, le corps policier avait participé aux consultati­ons pour le projet de loi qui interdira aux policiers de porter des « pantalons de clowns ».

Le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP) s’est aussi désisté.

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