SAISON CRUCIALE POUR SAMUEL
Le vétéran gardien du Drakkar se met la barre haut afin de décrocher un contrat professionnel
Les joueurs de 20 ans occupent toujours des rôles importants dans les vestiaires de la LHJMQ. Pour Antoine Samuel, c’est encore plus vrai à l’aube de la renaissance du Drakkar de Baie-comeau avec lequel le vétéran gardien s’est fixé des objectifs élevés pour son dernier tour de piste dans les rangs juniors.
Même si la formation de la Côte-nord, à la fois jeune et ô combien prometteuse, commencera à sortir la tête de l’eau durant le présent calendrier après deux années de misère, il n’en demeure pas moins qu’elle devra encore attendre avant de se hisser parmi l’élite du circuit.
Depuis ses débuts dans la LHJMQ, Samuel ne l’a pas eu facile. Après un bref passage chez les Cataractes de Shawinigan, le portier de Lac-etchemin a dû faire des miracles devant la cage du Drakkar pour limiter les dégâts, comme en témoignent ses rendements de 5-18 (moy. de 3,62) et 19-32 (moy. de 3,16) au cours des précédentes campagnes.
Cette saison, il peut enfin espérer aspirer à vivre plus de joies que de déceptions. Ses coéquipiers et lui ont d’ailleurs montré tout leur potentiel quand ils ont blanchi 5-0 l’océanic de Rimouski pour amorcer la campagne.
« Quand tu as 20 ans, c’est toujours plus motivant quand tu as une équipe compétitive et on a des jeunes qui sont très talentueux. Si on joue selon notre identité durant toute l’année, on va faire mal à beaucoup d’équipes », avouait-il lors de notre récent passage au Centre Henry-leonard.
DANS LA CRÈME
Si les partisans du Drakkar ne voient pas encore l’aboutissement du travail de reconstruction du directeur général Steve Ahern, Samuel, lui, a l’intention de loger parmi la crème de sa profession dans l’espoir de dénicher un premier contrat professionnel.
« Quand on rentre dans la ligue à 16, 17 ans, c’est notre but un jour d’être parmi l’élite de la ligue. En rentrant, on a un nom à se faire, et je pense que j’ai réussi à me faire un certain nom dans les dernières années. Mais d’une année à l’autre, c’est toujours à recommencer.
« On a une équipe qui a besoin de moi et c’est aussi une saison cruciale pour moi afin d’obtenir un contrat [professionnel]. Je me mets une pression, je veux être dans les bons gardiens de la ligue et je veux performer chaque soir. Je me mets une barre haute, mais je sais que je suis capable de l’atteindre », soutient sans détour le joueur-étudiant de l’année, qui présente un excellent pourcentage d’arrêts de ,947 en sept sorties.
D’aucuns affirment déjà que Samuel sera échangé en cours de campagne afin de permettre au Drakkar d’améliorer son sort pour les années futures, un aspect qui ne dérange pas trop l’homme masqué.
« Je me concentre pour être l’un des meilleurs gardiens de la ligue. Si je suis échangé, ce sera une question stratégique et je vais respecter le choix de l’organisation. Je travaille fort pour rester ici et pour être le gardien numéro un, ici. Je me plais à Baie-comeau, c’est un endroit où je suis bien. La seule chose que je peux contrôler, ce sont mes performances. »
AU CAMP DU CANADIEN
Samuel a vécu un troisième camp professionnel plus tôt ce mois-ci en baignant dans l’environnement du Canadien, après des passages à Anaheim et Toronto dans les années précédentes. Cette expérience lui a permis de renouer avec l’entraîneur Marco Marciano.
« C’était plaisant d’être avec un coach familier pendant deux semaines où j’ai pu travailler des éléments fixes. Ce fut une semaine enrichissante. De regarder les professionnels, tu apprends beaucoup. Je reviens ici et j’essaie d’utiliser tous ces petits trucs, de même que les enseigner au reste de l’équipe », a raconté le Québécois, pas amer de n’avoir disputé aucun match préparatoire puisqu’il tenait à être de l’ouverture locale à Baie-comeau, le 22 septembre dernier.