Le Journal de Quebec

NICOLAS DESLAURIER­S VEUT CRÉER L’ÉTINCELLE

Il attend impatiemme­nt l’appel du Canadien

- JONATHAN BERNIER

Avant l’ouverture du calendrier, Claude Julien a vanté ses quatre trios en soutenant que chacun d’eux pouvait contribuer à l’attaque. Quatre matchs plus tard, aucun d’entre eux n’a réussi à s’illustrer.

Le Canadien a besoin d’une étincelle. C’est clair. On verra, demain soir, contre les Leafs, ce que les nouvelles unités composées par l’entraîneur-chef cette semaine ont dans le ventre. Si c’est toujours le néant, il faudra peut-être commencer à regarder ailleurs. À commencer par Laval. Acquis des Sabres de Buffalo en retour de Zach Redmond, le 4 octobre, Nicolas Deslaurier­s estime qu’il a déjà passé trop de temps à Laval. « Je ne veux pas jouer ici, a lancé sans détour l’attaquant à l’auteur de ces lignes. Je respecte les joueurs de la Ligue américaine à 100 %, je suis déjà passé par là. Mais une fois que tu as goûté à la LNH, tu ne veux plus jamais y revenir. » Au cours des trois dernières campagnes, l’athlète de Saint-anicet a disputé 194 des 246 matchs des Sabres de Buffalo. Il en a raté 30 en raison de blessures en plus d’être laissé de côté à 22 occasions.

PAS FACILE D’ÊTRE PATIENT

Au cours de cette période, il a récolté 30 points, dont 11 buts. À première vue, ce n’est rien pour écrire à sa mère, mais Deslaurier­s est davantage qu’un joueur capable de jeter les gants contrairem­ent à l’étiquette qu’on lui a accolée. Malgré son gabarit de 6 pieds 1 pouce et 215 livres, il se déplace plutôt bien sur une surface de jeu. Le hockey a beau avoir changé, il n’y a pas de mal à avoir un peu de poids sur le quatrième trio. Au moins, il pourrait provoquer certaines choses, contrairem­ent à Ales Hemsky. « J’aimerais que le Canadien me rappelle dans 10 minutes, mais je dois être patient, a indiqué Deslaurier­s, rencontré dans le vestiaire du Rocket. En même temps, c’est un bon test mentalemen­t pour moi. Je dois faire preuve de maturité et agir comme un profession­nel. » D’ailleurs, on risque de le voir manger les bandes le jour où il recevra un coup de fil de Marc Bergevin. « Je souhaite du bien au Canadien, mais j’aimerais ça être celui qui pourrait les aider. J’espère [pouvoir être l’étincelle]. Je travaille fort pour être le premier rappelé. Si j’ai ma chance, ils auront de la difficulté à prendre la décision de me renvoyer ici. »

CHANGEMENT DE PHILOSOPHI­E

Habitué à la vie de la LNH pendant trois ans, Deslaurier­s a subi un dur coup lorsque les Sabres ont placé son nom au ballottage, 24 heures avant que la transactio­n avec le Canadien ne se réalise. « Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai probableme­nt connu le meilleur camp de ma carrière chez les profession­nels. Tout allait bien. Ça m’a déçu, car j’ai vraiment aimé jouer là », a souligné l’attaquant de 26 ans, qui a dû laisser derrière lui sa femme et ses deux jeunes enfants. C’est souvent ce qui arrive lorsque le propriétai­re fait maison nette et remplace le directeur général et les entraîneur­s en place. D’ailleurs, le changement de philosophi­e et de garde fut limpide à Buffalo À ses trois hivers à Buffalo, Deslaurier­s a compilé une moyenne de trois mises en échec par rencontre. Chez les Sabres, seul Marcus Foligno a fait mieux (3,1). Il a également levé les pattes dans la transactio­n impliquant Jason Pominville et Marco Scandella. Brian Gionta, Cody Franson et Tyler Ennis ont également vécu un divorce avec les Sabres.

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