UNE POSSIBLE PORTE D’ENTRÉE POUR GOSSELIN À L’HÔTEL DE VILLE

Si Jean-françois Gosselin perd son pari à la mairie de Québec, tous les yeux seront tournés vers Sainte-thérèsede-lisieux, le district de sa colistière où il aura une deuxième chance d’obtenir son billet d’entrée à l’hôtel de ville, dans l’opposition.

L’enjeu est de taille pour Québec 21, qui met les bouchées doubles sur le terrain dans ce district situé au nord de Beauport depuis le début de la campagne électorale. La femme d’affaires Nancy Piuze s’est engagée à lui céder son siège de conseillère si elle est élue.

Mme Piuze, qui réside dans le district, aura cependant la lourde tâche de déloger Marie-france Trudel d’équipe Labeaume, qui représente les électeurs du coin depuis 2005. Mme Trudel a été élue avec l’une des plus fortes majorités en 2013.

« Je travaille très fort. Je suis une fille de terrain. Les citoyens me voient. Je ne suis pas juste sur une pancarte aux quatre ans. Ce n’est pas rare que les gens m’appellent et me disent qu’ils ont été référés par d’autres personnes qui disent que je me suis occupé d’eux. Le bouche-à-oreille fonctionne bien dans Sainte-thérèsede-lisieux », confie Mme Trudel en entrevue.

Équipe Labeaume n’a que deux engagements au menu dans le district : finaliser le réaménagement du parc Cambert, puis agrandir le centre de loisirs Jean-guyon. Mme Trudel rappelle aussi l’engagement d’implanter un Métrobus jusqu’au boulevard Louis-xiv, sans donner d’échéancier.

TROISIÈME LIEN

La conseillère sortante doit également défendre la position de son parti qui s’oppose au troisième lien dans l’est, un enjeu régional qui est sur toutes les lèvres. « Avant de dire qu’il faut que le troisième lien soit à l’est, je ne peux pas créer un embouteillage plus grand sur Félix-leclerc parce que les gens de Lévis arriveront directement sur Félix-leclerc et sur Dufferin-montmorency », explique-t-elle à chaque électeur. Son message est bien reçu, affirme-t-elle.

À l’inverse, Nancy Piuze mise sur ce projet pour convaincre l’électorat. « J’ai fait au-dessus de 1000 portes. Le troisième lien à l’est, les gens le veulent à Beauport. C’est un enjeu. C’est ce qui ressort le plus. Les gens ne veulent pas d’un SRB dans mon coin, ils veulent un réseau d’autobus plus efficace. »

L’accueil des Beauportois est « au-delà de (ses) espérances », ajoute-t-elle, fière d’offrir enfin aux gens de son district une sérieuse « alternative » au parti au pouvoir. Outre le troisième lien, elle veut s’attaquer à la vitesse dans les quartiers résidentiels et améliorer les services de base comme le déneigement.

JEAN-FRANÇOIS QUI ?

Fraîchement parachutée dans le district par Démocratie Québec, Maude Grenier venait à peine d’amorcer son porte-à-porte lors de l’entrevue, il y a une semaine. Elle peinait encore à identifier ses adversaires. L’attachée de presse du parti a même dû lui souffler la réponse quand on lui a parlé de Jean-françois Gosselin. « M. Gosselin, c’est le bras droit de ? » avant de se raviser. « C’est Québec 21, c’est ça, je vais y aller en fin de semaine. J’ai vu Québec 21 sur les pancartes. »

Interrogée sur les enjeux locaux, elle a identifié les parcours déficients du RTC, la vitesse élevée dans les rues, l’absence de conseil de quartier et les taxes élevées pour les commerçants.