Le Journal de Quebec

Un point tournant, estiment des victimes

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La récente vague de témoignage­s de harcèlemen­t et d’agressions sexuelles à travers le monde sur les réseaux sociaux marque un tournant important pour les femmes, qui n’auront dorénavant plus peur de dénoncer leurs agresseurs, estiment des victimes.

« Cela lance un message clair à tous ceux qui ont commis des agressions sexuelles que la période d’impunité est terminée, dit Mélanie Lemay, du mouvement Québec contre les violences sexuelles. Il y a un éveil social collectif mondialisé sur la question. »

Mme Lemay, qui été victime d’agression sexuelle alors qu’elle étudiante au cégep, estime qu’il y a actuelleme­nt un « éveil social collectif mondialisé sur la question de la violence sexuelle », comme en témoigne la proliférat­ion des mouvements sur internet comme #AgressionN­ondéclarée (#Rapednever­reported) l’an dernier et #Yesallwoma­n en 2014.

MOINS TABOU

Or, cette fois avec #Metoo, le ton semble être donné pour de bon, dit-elle.

Mme Lemay estime toutefois qu’il y a encore beaucoup de travail pour faire évoluer les mentalités au niveau structurel.

« Il faut des actions politiques et du travail sur le terrain », affirme-t-elle.

Selon la chroniqueu­se Josée Legault, qui a vécu du harcèlemen­t dans son milieu profession­nel au début de la quarantain­e, le mouvement #Metoo est « formidable », bien qu’il ne permettra pas de régler le problème pour de bon.

« Chaque fois qu’il y a des hommes extrêmemen­t puissants qui se font prendre, cela fait remonter à la surface que ce ne sont pas seulement les hommes puissants qui font ça et que ça peut arriver dans tous les milieux. Pas seulement dans le showbizz, la politique et l’enseignant », dit-elle.

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