Deux indépendantistes emprisonnés par Madrid
BARCELONE | (AFP) Le porte-parole du gouvernement séparatiste catalan a qualifié de « provocation de l’état espagnol », hier soir, le placement en détention provisoire de deux influents dirigeants indépendantistes inculpés pour « sédition ».
« L’état joue à provoquer [...], mais que les gens ne tombent pas dans la provocation », a dit Jordi Turull en disant comprendre « l’indignation » alors que ces deux dirigeants, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, n’ont fait, selon lui, qu’appeler à des manifestations pacifiques.
« L’espagne emprisonne des dirigeants issus de la société civile pour avoir organisé des manifestations pacifiques. Nous avons à nouveau, tristement, des prisonniers politiques », a aussi déclaré sur Twitter le président indépendantiste Carles Puigdemont.
La justice les accuse d’avoir encouragé la foule à bloquer la sortie d’un bâtiment où des gardes civils menaient une perquisition, dans la nuit du 20 au 21 septembre à Barcelone. Ces gardes civils y étaient resté bloqués jusqu’au milieu de la nuit.
Par ailleurs, Madrid a donné un ultime délai de trois jours au président séparatiste Carles Puigdemont pour qu’il revienne à la légalité, après son refus de dire clairement, hier, s’il écartait une déclaration unilatérale d’indépendance.