Autre débat animé sur la mobilité
Après les chefs, quatre candidats à un poste de conseiller croisent le fer
Autre débat, même résultat. L’enjeu de la mobilité a provoqué des étincelles, hier, lors d’un affrontement entre le président du RTC, Rémy Normand, et des aspirants conseillers de Québec 21, Démocratie Québec et Option Capitale-nationale.
Cible de la majorité des attaques, le conseiller sortant d’équipe Labeaume (ÉL) a mis le feu aux poudres à son tour en contestant le projet de tramway de 750 M$ de Démocratie Québec (DQ) qui doit relier Sainte-foy au quartier Saint-roch, en passant par la colline Parlementaire.
« Il est où votre centre d’entretien et d’exploitation ? a lancé M. Normand au candidat Christophe Navel. Sur votre tracé, il n’y a pas de zonage industriel. Je vous signale que ça va en prendre un pour entretenir vos véhicules. Et le coût du centre, il est où dans ça ? »
« VISION D’AVENIR »
« Je vous trouve excessivement culotté de critiquer un projet qui a été travaillé de longue date en se basant sur les chiffres publics du RTC, s’est enflammé M. Navel. C’est un détail… parce que c’est un projet, c’est une vision d’avenir que l’on propose et vous, vous ne présentez absolument rien, donc c’est un culot innommable ! »
M. Normand a répété que la population doit d’abord être consultée sur le choix du tracé et du véhicule d’un futur réseau de transport structurant.
« Si je peux me permettre, on va arrêter de se chicaner pour du niaisage », a renchéri le candidat de Québec 21, Alexandre Pettigrew, reprochant à ses adversaires de proposer des « mesures de remplacement du Métrobus » qui fonctionne déjà bien. « If it ain’t broken, don’t fix it », a-t-il lâché. Autrement dit : pourquoi changer une formule gagnante ?
M. Pettigrew a plutôt fait miroiter les avantages d’un troisième lien à l’est qui enlèverait « énormément de pression » sur le boulevard Laurier et l’université.
LAISSEZ-PASSER UNIVERSEL
DQ et ÉL ont appuyé sans réserve l’idée d’un laissez-passer universel pour l’autobus, réclamé par les étudiants, alors que M. Pettigrew a exprimé son « malaise à faire payer tout le monde, y compris ceux qui n’utilisent pas l’autobus » sans être fermé. Option Capitale-nationale prône le transport en commun gratuit pour tous.