Michel Brûlé reconnaît une partie des faits
Michel Brûlé juge n’avoir rien fait d’inapproprié en embrassant et massant plusieurs de ses employées sur leur lieu de travail et parle de « blagues » et d’une équipe de gens « ouverts d’esprit ».
L’éditeur a confirmé hier la véracité d’une partie des témoignages recueillis par Le Journal tout en niant certaines des allégations portées contre lui.
Il avoue avoir embrassé à plusieurs reprises l’une de ses employées sur la bouche dans les bureaux d’une de ses maisons d’édition, mais indique qu’il s’agissait dans son esprit d’une plaisanterie innocente.
« Il y avait du monde autour, c’était juste pour rigoler et on en riait [...] C’était pas comme si je l’avais prise dans un coin. »
CONSENTEMENT
M. Brûlé a aussi reconnu avoir embrassé une personne qui travaillait pour lui dans son kiosque au Salon du livre.
Interrogé sur le consentement de cette personne, il s’est étonné de la question.
« On s’est embrassés, c’est tout. C’est sûr que si tu fais l’amour avec quelqu’un, ça prend un consentement total. Embrasser, t’embrasse pis si la personne elle dit non, bah elle dit non. [..] Je ne lui ai pas mis la main autour de la gorge », a-t-il déclaré.
M. Brûlé admet avoir donné à plusieurs reprises des « becs dans le cou » à ses employées et admet en avoir massé certaines à leur demande.
Confronté aux allégations de Sara-emmanuelle Duchesne qui affirme que l’homme aurait tenté de l’embrasser de force (voir texte principal), M. Brûlé a assuré n’avoir jamais contraint quiconque à un baiser. Il dit également n’avoir jamais « taponné » personne.
PROMISCUITÉ
Michel Brûlé relativise l’importance des allégations portées contre lui et explique ses gestes par une atmosphère de promiscuité et une certaine ouverture d’esprit au sein de son équipe.
« Je pense que là-dedans il y a beaucoup d’exagération. [...] C’est sûr que les gens étaient ouverts dans l’équipe. Peut-être que si quelqu’un l’était un peu moins cela a pu l’offenser. »
Lorsque le représentant du Journal lui a demandé s’il regrettait certains de ses gestes, M. Brûlé a répondu qu’il regrettait que les personnes ne se soient pas exprimées sur le moment.
L’éditeur Michel Brûlé est réputé pour avoir publié et écrit plusieurs pamphlets politiques depuis le milieu des années 1990, dont l’essai Anglaid en 2009, ainsi que des livres jeunesse. M. Brûlé s’est porté candidat à la mairie de Montréal aux municipales de 2013 obtenant 1,36 % des votes.