La rectrice salue les dénonciations
La rectrice de l’université Laval a réagi hier à la vague d’allégations d’inconduite sexuelle qui frappe le Québec, un an après que l’établissement ait traversé lui-même une crise du genre. « On voit que les gens se sentent moins seuls », a-t-elle affirmé.
Sophie D’amours a salué la vague de dénonciations qui balaie la province depuis mercredi. Après les allégations qui frappent les personnalités Éric Salvail, Gilbert Rozon et Gilles Parent, la rectrice a même admis que le téléphone du Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement avait beaucoup sonné ces derniers jours.
« À l’université, on a appris à faire ça et on est bien structuré. C’est sûr que les événements ont soulevé une vague. Les gens appellent plus nos services, et quand on voit les gens dénoncer, on sent le courage d’aller de l’avant », a souligné Mme D’amours en marge d’une conférence devant des gens d’affaires de Québec.
ÉDUCATION IMPORTANTE
La rectrice a également soulevé l’importance de l’éducation pour arriver un jour à enrayer les comportements problématiques. Elle souhaite notamment que son établissement participe à ce combat.
« Les universités ont un grand rôle à jouer. [..] On veut faire en sorte que le passage à l’université soit une occasion pour apprendre comment vivre ensemble plus sainement », a fait remarquer la nouvelle dirigeante, ajoutant que les gestionnaires de demain devaient apprendre rapidement comment gérer les dynamiques de pouvoir.
« Nos gestionnaires doivent apprendre très tôt comment on gère des gens, qu’ils comprennent ce qu’on ne fait pas et ce qu’on fait. »