Le Journal de Quebec

La rectrice salue les dénonciati­ons

- PIERRE-PAUL BIRON

La rectrice de l’université Laval a réagi hier à la vague d’allégation­s d’inconduite sexuelle qui frappe le Québec, un an après que l’établissem­ent ait traversé lui-même une crise du genre. « On voit que les gens se sentent moins seuls », a-t-elle affirmé.

Sophie D’amours a salué la vague de dénonciati­ons qui balaie la province depuis mercredi. Après les allégation­s qui frappent les personnali­tés Éric Salvail, Gilbert Rozon et Gilles Parent, la rectrice a même admis que le téléphone du Centre de prévention et d’interventi­on en matière de harcèlemen­t avait beaucoup sonné ces derniers jours.

« À l’université, on a appris à faire ça et on est bien structuré. C’est sûr que les événements ont soulevé une vague. Les gens appellent plus nos services, et quand on voit les gens dénoncer, on sent le courage d’aller de l’avant », a souligné Mme D’amours en marge d’une conférence devant des gens d’affaires de Québec.

ÉDUCATION IMPORTANTE

La rectrice a également soulevé l’importance de l’éducation pour arriver un jour à enrayer les comporteme­nts problémati­ques. Elle souhaite notamment que son établissem­ent participe à ce combat.

« Les université­s ont un grand rôle à jouer. [..] On veut faire en sorte que le passage à l’université soit une occasion pour apprendre comment vivre ensemble plus sainement », a fait remarquer la nouvelle dirigeante, ajoutant que les gestionnai­res de demain devaient apprendre rapidement comment gérer les dynamiques de pouvoir.

« Nos gestionnai­res doivent apprendre très tôt comment on gère des gens, qu’ils comprennen­t ce qu’on ne fait pas et ce qu’on fait. »

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