De la glace aux coulisses
Plusieurs ex-joueurs occupent des postes importants au sein des organisations de la ligue
Depuis sa fondation, la LHJMQ a toujours compté sur d’anciens joueurs pour occuper les fonctions d’entraîneurs ou de directeurs généraux.
Par la suite, des professionnels actifs dans la Ligue nationale ont participé à l’actionnariat de concessions. Citons, entre autres, Patrick Roy chez les Remparts, Guy Carbonneau avec les Saguenéens, Joël Bouchard de l’armada, Jocelyn Thibault avec le Phoenix et Sean Couturier chez le Titan.
Plus récemment, des gradués de la LHJMQ, détenteurs de baccalauréats, sont revenus dans le giron du circuit Courteau pour oeuvrer dans le secteur administratif.
Samuel Groulx, un ancien des Remparts de Québec et des Tigres de Victoriaville, a récemment été embauché par les Olympiques de Gatineau dans les fonctions de directeur aux ventes et au marketing.
Groulx, un bachelier en administration des affaires et marketing, a pu faire d’une pierre deux coups avec son premier emploi.
« En joignant l’organisation des Olympiques, j’ai l’occasion de revenir travailler dans ma région tout en restant associé au monde du hockey », affirme le natif de Gatineau.
AUCUN REGRET
Choix de 4e ronde des Sharks de San Jose en 2008, au terme de sa première saison complète chez les Diables rouges, Groulx n’avait pas été invité à signer une entente contractuelle avec cette organisation.
Au terme de son stage junior, il s’est enrôlé chez les Aigles Bleus de Moncton, où la bourse de cette institution jumelée à celle de la LHJMQ lui ont permis d’éviter l’endettement.
« Au terme de mon stage junior, j’aurais pu tenter le coup dans les ligues mineures, mais je n’avais pas le goût d’aller “mourir” dans la Ligue East Coast. Je n’ai aucun regret, car lorsque tu as complété ta formation universitaire, tu peux encore jouer au hockey professionnel. Que ce soit en Amérique ou en Europe », rappelle Groulx, dont l’un des anciens coéquipiers chez les Aigles Bleus, Keven Charland (natif de Victoriaville), besogne chez les Wildcats de Moncton au poste de gérant du développement des affaires. Et du boulot, Charland ne semble pas en manquer à Moncton, où les Cats transféreront leurs pénates dans un nouvel amphithéâtre la saison prochaine.
CONSEILLER PÉDAGOGIQUE APPRÉCIÉ
Membre de l’édition originale de la renaissance des Remparts de Québec, Simon Tremblay a succédé, en juin, à son père Jean-yves au poste de conseiller pédagogique des Diables rouges.
« Quand Jean-yves a annoncé qu’il se cherchait un remplaçant [après 26 saisons chez les Harfangs de Beauport, puis les Remparts], ça tombait dans mes cordes », affirme le bachelier en génie mécanique et détenteur d’un MBA.
Avant de joindre l’organisation québécoise à la fin de décembre 1997, Tremblay avait défendu les couleurs des Catamounts du Vermont (NCAA) pendant une saison et demie.
« J’ai vécu les deux systèmes éducatifs et je crois être bien placé pour me glisser dans la peau des joueurs. Avec la bonne volonté des intervenants hockey et des jeunes, il est possible de concilier le sport et les études. Même si, en raison du calendrier de matchs et d’entraînements, ça représente parfois un défi », affirme celui qui a définitivement accroché ses lames du hockey compétitif en 2009.
« Les célébrations du 20e anniversaire des Remparts m’ont redonné la piqûre du hockey. Toutefois, après plusieurs années à l’écart, je me considérais trop déconnecté pour me lancer dans le coaching. D’ailleurs, j’essaie de me tenir à l’écart du volet hockey. De toute façon, les Remparts ont suffisamment de ressources dans ce département », constate Simon Tremblay.
BONNE NOUVELLE
Le commissaire Gilles Courteau, qui plus tôt cette saison a procédé à l’embauche d’éric Chouinard au poste d’adjoint au directeur de la sécurité des joueurs, salue le retour au bercail des anciens qui ont troqué les patins et l’uniforme pour les souliers et le complet à cravate. Ou simplement le polo !
« C’est une bonne nouvelle et surtout très valorisante pour notre ligue que nos anciens joueurs reviennent oeuvrer au sein de nos équipes ou à la ligue après avoir complété leurs études universitaires », affirme Gilles Courteau.