Jean-yves Ferri a redonné vie à Astérix
SAINT-PIERRE-DE-RIVIÈRE | (AFP) Le scénariste français Jean-yves Ferri a trouvé la potion magique pour redonner vie aux aventures d’astérix et Obélix, dont le 37e opus, Astérix et la Transitalique est en librairie depuis hier.
Le scénariste, qui avait alors publié une quinzaine de BD, raconte toujours ce moment, survenu en 2011, avec émotion : « Comme d’autres scénaristes, j’ai été approché par Hachette. On m’a demandé un pitch. J’ai fourni celui d’astérix chez les Pictes. Uderzo l’a lu et a dit ok ! »
Ensuite, c’est la rencontre. « Je me suis senti tout petit. J’avais apporté avec moi un vieil album, Astérix Légionnaire, et je l’ai fait dédicacer », se souvient-il, s’étonnant de « la coïncidence » d’être né en 1959, comme la série.
Dans le bureau de sa maison en pleine campagne à Saint-pierre-de-rivière, un petit village de l’ariège (sud-ouest) sur les contreforts des Pyrénées, il colle ses idées sur des post-it. Sur les murs aussi des papiers, des dessins... punaisés. « Sinon j’oublie et c’est mort ! », s’excuse-t-il.
PAS SIMPLE
S’installer dans l’univers du petit Gaulois n’a pas été simple : « Vous vous interrogez. Suis-je capable ? On hérite d’un univers qui n’est pas le sien. Je ne suis pas Goscinny. On ne peut pas penser nouveautés et on ne peut pas faire du copier-coller », constate-t-il.
« Il s’agit de continuer plus que de reproduire », constate Didier Conrad. Ferri, aujourd’hui âgé de 58 ans, a très bien saisi l’esprit. On voit bien que ce n’est pas écrit par Goscinny, décédé en 1977. Mais l’univers d’astérix n’est pas altéré. C’est le même petit monde, observé d’un angle différent, avec peut-être plus de proximité ».
L’album, traduit en 16 langues, va bénéficier d’un tirage total de 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions en français.