Prêtes pour la « guerre »
La rivalité Canada–états-unis aujourd’hui au Centre Vidéotron
Même s’il n’y a ni médailles ni trophée en jeu, le match de cet après-midi entre les équipes nationales féminines du Canada et des États-unis, au Centre Vidéotron, n’aura rien d’un match préparatoire habituel. « On s’en va à la guerre », mentionne la Québécoise Mélodie Daoust.
La rivalité entre le Canada et les États-unis au hockey n’a plus besoin d’être expliquée. Les deux pays règnent sur le hockey féminin depuis des lustres. Le Canada a remporté l’or au cours des quatre dernières éditions des Jeux olympiques, mais les Américaines ont enlevé les trois Championnats du monde depuis la dernière conquête canadienne, à Sotchi, en 2014.
PREMIER MATCH DE SIX
Le match de cet après-midi sera le premier d’une série nord-américaine de six rencontres préparatoires entre les deux pays. Après Québec, les deux nations croiseront le fer à Boston, St-paul, Winnipeg, San Jose et Edmonton.
Pour l’équipe canadienne, il ne s’agira pas des premiers matchs qu’elle disputera en vue du tournoi olympique. Les joueuses sont réunies depuis le mois d’août à Calgary, où elles s’entraînent, et ont disputé quelques rencontres contre des formations de calibre midget AAA masculines en Alberta. Elles joueront également la Coupe des quatre nations à Tampa, en Floride, au mois de novembre.
Mais, évidemment, les matchs contre les États-unis revêtent un cachet particulier.
« C’est une rivalité intense. On s’en va à la guerre, c’est une bataille. Même si c’est un match hors-concours, pour nous, dans notre tête, c’est un match qui signifie beaucoup et on veut gagner. »
« Les États-unis c’est notre plus grande rivalité. On ne joue pas pour une médaille, contre eux, on joue pour gagner. C’est quelque chose qui nous tient à coeur », a lancé Daoust hier midi au terme de l’entraînement des Canadiennes à Québec.
UNE ÉQUIPE EN CONSTRUCTION
L’équipe nationale américaine a d’ailleurs déjà annoncé l’alignement de 23 joueuses qui participeront aux Jeux de Pyeongchang en février. Du côté canadien, le personnel d’entraîneurs, mené par la nouvelle pilote de l’équipe Laura Schuler, se donne encore quelque temps avant de finaliser sa formation. À l’heure actuelle, 28 joueuses sont toujours avec l’équipe.
Si elle assure vouloir gagner contre les Américaines, Schuler reconnaît que les six matchs serviront également à faire des tests en vue de la vraie compétition, en Corée du Sud.
« On veut gagner tous les matchs et les rencontres face aux États-unis donnent toujours droit à un excellent spectacle. D’un autre côté, ça nous permet de voir certaines joueuses dans des positions différentes et sur des trios différents afin de trouver la meilleure chimie possible. »
À noter que le match débutera à 14 h.