Dangereux et introuvable
Il avait été remis en liberté en 2014 malgré sa « dangerosité sociale élevée »
Remis en liberté il y a trois ans malgré sa « dangerosité sociale élevée », le criminel O’neil Jr Aspirot est recherché à Québec et à Saguenay par la police, qui avertit le public de contacter le 9-1-1 immédiatement s’il est aperçu.
Le mandat, lancé mercredi dernier, laisse entendre que le fugitif pourrait se trouver sur le territoire de Saguenay ou dans la région de Québec.
Contactée par Le Journal hier, la Sécurité publique de Saguenay a indiqué que les recherches s’intensifiaient pour retrouver Aspirot, « mais qu’il n’y a toujours rien » pour le moment.
S’il est aperçu, les autorités somment la population d’appeler sur-le-champ le 9-1-1 et de ne pas tenter de l’interpeller.
La Commission des libéra- tions conditionnelles du Canada (CLCC) l’avait identifié, en 2014, comme « une relation du gang de rue 187 de Québec ». L’individu, qui a perpétré de nombreux crimes violents, avait « tenté d’imposer sa loi au pénitencier » lors d’un séjour de dix-huit mois derrière les barreaux.
BIEN CONNU
O’neil Jr Aspirot, 33 ans, a une feuille de route bien garnie en termes de démêlés avec la justice, qui remontent au début de l’âge adulte.
Lors d’une vérification de routine en 2011, Aspirot fait mine de tirer sur les agents en mimant un fusil avec ses mains. Durant l’intervention, des quantités considérables de drogue sont trouvées dans le véhicule, dont du haschisch, du GHB et des centaines de comprimés qui s’apparentaient à des stéroïdes.
Si ses premières frasques remontent à 2003, c’est dix ans plus tard que les autorités mettent véritablement le grappin sur lui.
Il écope alors de 30 mois de prison après avoir plaidé coupable à des accusations de voies de fait et d’introduction par effraction. Il avait alors tabassé un individu jusqu’à lui faire perdre conscience afin de lui dérober une liasse d’argent.
DIFFICILEMENT RÉHABILITABLE
Dix-huit mois plus tard, la CLCC produit un rapport accablant à son sujet.
Son potentiel de réinsertion sociale est alors jugé « faible » et sa dangerosité sociale, « élevée ».
En juin 2016, il revient en cour alors qu’il est arrêté à l’hôtel-dieu de Québec pour voies de fait et intimidation envers trois agents de sécurité, après avoir sauté un plomb.
Il est toutefois remis en liberté en contrepartie d’une thérapie fermée de 24 semaines.