Le Journal de Quebec

Ascension vertigineu­se pour le Rouge et Or

Une nouvelle ère dans le paysage sportif du Québec grâce à l’équipe de football de l’université Laval

- ROBY ST-GELAIS

La naissance du club de football du Rouge et Or de l’université Laval en 1995 a marqué une nouvelle ère dans le paysage sportif québécois. Au fil des ans, grâce à son recrutemen­t, et surtout à ses victoires, l’équipe de football est devenue la chouchoute des amateurs de sports de la région de Québec. Le Journal a été aux premières loges de l’ascension du programme vers les plus hauts sommets.

À l’automne 1995, Québec pleurait le départ de ses Nordiques vers le Colorado, survenu quelques mois plus tôt. Après plusieurs années d’efforts à la réalisatio­n de ce projet, le Rouge et Or voyait le jour dans un contexte qui s’annonçait favorable. L’aventure s’est avérée une réussite dès le botté d’envoi initial.

« [L’absence des Nordiques] a favorisé la couverture médiatique, ça a comblé un vide à ce moment-là. Le timing était bon pour le Rouge et Or », soutient le journalist­e sportif Richard Boutin, affecté à la couverture de l’équipe pour le compte du Journal depuis 1998.

« Les Claude Allaire, Gilles Moffet et Richard Boutin, ce sont des gars du Journal qui ont épousé la cause du football. Les médias se sont mis à supporter le football comme dans aucune autre place dans la province. Ils ont vu la valeur ajoutée de promouvoir le football », poursuit l’entraîneur des deux premières éditions et membre du groupe de fondateurs, Mike Labadie.

« LE TRIOMPHE DE LA TÉNACITÉ »

Labadie et ses associés ont essuyé un premier refus de l’université Laval en 1993 avant de revenir à la charge aux côtés de Maurice Filion, Jacques Tanguay et Marius Fortier. Laval devenait la première institutio­n universita­ire francophon­e à offrir du football d’élite au Québec.

« Maurice Filion a apporté énormément de crédibilit­é. Puis, à partir du moment où Jacques et la machine Tanguay ont embarqué, il y a énormément de problèmes qui se sont réglés. Les obstacles étaient nombreux. C’était le triomphe de la ténacité », reconnaît Labadie, ne manquant pas de souligner aussi l’apport de son ami Jean Chabot dans la création du club.

DU SUCCÈS HÂTIF

Parti pratiqueme­nt de rien, le Rouge et Or n’a pas mis de temps à laisser sa marque sur le terrain. Cela aura pris seulement trois ans depuis la saison préparatoi­re de 1995 pour que les joueurs du campus de Sainte-foy vivent la frénésie éliminatoi­re. C’est à partir de ce moment que Le Journal a commencé à couvrir également les rencontres sur la route en dépêchant un journalist­e.

Un an plus tard, contre toute attente, le Rouge et Or soulevait pour la première fois de sa courte histoire la coupe Vanier en battant Saint Mary’s en finale, à Toronto.

« C’était complèteme­nt inattendu, autant par les joueurs que par tout le monde […] Ça ne s’était jamais vu qu’une équipe gagne la Coupe Vanier aussi rapidement », note le scribe.

Les succès du Rouge et Or depuis 22 ans ont eu un impact majeur dans le développem­ent du sport dans la région. Aujourd’hui, on dénombre environ 80 programmes de football dans les écoles.

« Les succès du Rouge et Or ont fait en sorte que le football a explosé […] Il y a plein de coachs qui sont dans les programmes collégiaux et scolaires qui sont des anciens du Rouge et Or. C’est un héritage du football universita­ire », estime Boutin.

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PHOTOS DANIEL MALLARD Richard Boutin (en médaillon) est affecté à la couverture du Rouge et Or pour Le Journal depuis 1998. Après le départ des Nordiques en 1995, le « timing était bon » pour l’équipe de football universita­ire, dit le journalist­e sportif. L’absence du...
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