Les pro-fusion actifs à Saint-pierre
Le mouvement Ensemble 2017 concentre ses efforts dans la municipalité la plus populeuse de l’île d’orléans
Le mouvement pro-fusion, à l’île d’orléans, a revu ses ambitions à la baisse. Incapable de recruter des candidats dans les six municipalités, il concentre désormais ses énergies à Saint-pierre.
Lors de l’annonce de la création du mouvement Ensemble 2017, en juin, l’homme d’affaires Jacques Paradis avait annoncé son intention de présenter des candidats aux 42 postes d’élus (6 maires et 36 conseillers) pour couvrir la totalité de l’île.
Quatre mois plus tard, l’ex-président du mouvement Une île, une vision, ne présente finalement qu’une poignée de candidats, exclusivement à Saint-pierre. N’est-ce pas la démonstration que le projet de fusion a du plomb dans l’aile ? « C’est ce que vous allez voir le 5 novembre », répond l’aspirant maire en entrevue.
« Je ne suis pas déçu », assure-t-il. « On est dans un contexte insulaire où, à beaucoup d’endroits, il n’y a pas d’élections depuis 25 ou 30 ans, où les maires sont incrustés dans leurs organisations. C’est difficile de faire bouger des gens », observet-il. Pas moins de 27 élus (2 maires et 25 conseillers) sur 42 ont déjà été élus sans opposition. L’un d’eux, Patrick Noël, fait cependant partie de l’équipe de M. Paradis à Saint-pierre.
UNE ÉTUDE D’ABORD, LA FUSION APRÈS
Conscient que le projet de fusion bouscule les traditions, le propriétaire du Domaine Orléans veut procéder par étapes. Il propose d’abord et avant tout la réalisation d’une étude de faisabilité.
« Mon projet, ce n’est pas de demander aux gens s’ils sont pour ou contre la fusion, mais de réveiller la population. Est-ce qu’il ne serait pas temps de regarder différents dossiers qui seraient peutêtre mieux gérés si on était regroupés », lance M. Paradis, déplorant le trop grand nombre d’élus pour une population d’environ 6600 habitants.
Le maire sortant Sylvain Bergeron défend le modèle actuel. « Les gens sont très conscients que les élus sont peu payés (NDLR : un peu plus de 15 000 $ pour le maire de Saint-pierre et un peu plus de 5000 $ par conseiller). Ils appellent leurs conseillers et ils ont des réponses immédiatement, c’est la beauté de la chose. »
« À la table de la MRC, tout ce qu’on peut mettre en commun, on le fait déjà, qu’on parle de la SQ, du service de sécurité incendie, des ordures, du recyclage, des inspecteurs, de l’aménagement », expose-t-il.