Un projet subventionné au bénéfice du maire, déplore son adversaire
Jacques Paradis accuse le maire sortant de Saint-pierre, Sylvain Bergeron, d’avoir privilégié un projet de prolongement du réseau de collecte des eaux usées dans le secteur où il habite, à l’est, au détriment du secteur ouest.
La municipalité de Saint-pierre a évalué différents scénarios dans les dernières années pour prolonger son réseau. En octobre 2016, le conseil municipal a refusé une subvention de plus de 800 000 $ destinée au secteur ouest, soit l’entrée de l’île d’orléans, là où on retrouve plusieurs commerces.
Lors de la même séance, les élus ont en revanche accepté une subvention gouvernementale moindre, évaluée à 697 000 $, pour une quarantaine d’unités résidentielles à l’est de la municipalité.
« Est-ce que le fait que le maire a sa résidence dans l’est et qu’il est directement impliqué dans la négociation de ces subventions-là est en cause ? » s’interroge M. Paradis, qui brigue la mairie.
RÉPLIQUE DE BERGERON
« Moi, je n’ai jamais poussé pour que ça soit dans mon coin », se défend Sylvain Bergeron. Les citoyens concernés par les deux projets ont été consultés, insiste-t-il, rappelant que les subventions ne couvrent pas la totalité des coûts et que les contribuables visés doivent assumer le reste de la facture.
« On a été transparents, on a montré tous les chiffres et on a dit : “Êtes-vous intéressés ?” Dans l’est, les gens ont levé la main (mais) pas dans l’ouest, puis je les comprends. C’était beaucoup trop cher. On parlait de près de 2000 $ par an, il n’y a personne qui voulait payer ça », a-t-il fait valoir, déplorant la « stratégie » de son adversaire qui tente de le discréditer sans connaître le fond du dossier.