Gourmande solidarité dans Le PRÉ
La première saison d’opération de la coopérative de solidarité Le PRÉ a porté ses fruits ! L’union d’agriculteurs et de restaurateurs d’ici, déterminés à faciliter la distribution des produits locaux, fait le bonheur de chacun, sans oublier celui des cons
La table est mise pour que grandisse cette coopérative qui regroupe jusqu’à présent six restaurateurs actifs et une trentaine de producteurs. En créant une structure de mise en marché collective, Le PRÉ (Producteurs et Restaurateurs Écoresponsables), permet aux producteurs de se concentrer davantage sur leur production et aux restaurateurs d’assouvir leurs besoins en produits locaux frais et de qualité.
Voilà qui fait la joie de chacun, à un coût minime, autant du point de vue financier (moins de frais liés au temps et à l’achat d’équipement destinés à la mise en marché et à la livraison, moins d’intermédiaires, etc.), qu’écologique (moins de kilomètres parcourus, moins de camions sur la route, moins d’émissions de carbone, etc.).
COUP DE POUCE AUX PRODUCTEURS
Cavila Dubé, vice-présidente de la coopérative et propriétaire du Jardin des Arômes, à Pintendre, illustre bien les avantages quotidiens que lui procure une telle coopération. « J’étais productrice, livreur, responsable du marketing, de la mise en marché et je trouvais ça lourd, seule », affirme celle qui achetait même les surplus de certaines fermes en fin de saison, pour ensuite les vendre, afin de limiter leurs pertes. Maintenant, la livraison et la mise en marché représentent « deux casse-têtes de moins » pour elle.
La proximité créée avec les restaurateurs permet aussi aux agriculteurs de mieux répondre aux besoins des chefs qui font rayonner leurs produits. Tout le monde y gagne! « Les producteurs ne veulent pas seulement un prix pour leur produit, ils veulent être reconnus pour ce qu’ils font, alors que les chefs veulent des produits de qualité locaux », explique Sylvain Bourque, président du Comité de développement de l’agriculture à la Fédération de L’UPA de la Chaudière-appalaches et président de Le PRÉ.
FRAÎCHEUR, QUALITÉ ET PROXIMITÉ
Quant aux restaurateurs membres de la coopérative, ils trouvent plus facilement les aliments dont ils ont besoin, connaissent le fruit des récoltes actuelles qui les inspirent, sont assurés d’obtenir des produits frais et de qualité et de mettre en valeur le travail des producteurs d’ici.
« Quand ça (la commande) arrive, la rosée du matin est parfois encore perceptible sur les produits », se réjouit Christophe Perny, chef exécutif et directeur de la restauration au Monastère des Augustines. De la récolte à la table en trois jours, « on n’a jamais eu ça », s’exclame-t-il.
ET LES CONSOMMATEURS ?
En plus de vouloir « avoir accès à des produits québécois », les consommateurs veulent savoir d’où ils viennent (traçabilité), comment ils sont cultivés et si c’est fait dans le respect de l’environnement et des animaux, constate Marcel Groleau, président général de l’union des producteurs agricoles. Ce dernier se réjouit que la coopérative Le PRÉ puisse leur offrir ces garanties et la considère comme « un modèle à répandre » dans d’autres régions.
Avis aux producteurs et restaurateurs des régions de la Chaudière-appalaches et de la Capitale-nationale, la coopérative Le PRÉ souhaite recruter davantage de membres pour la prochaine saison. Puis très bientôt, elle se concentrera sur la préparation et la transformation des produits, pour en offrir davantage à ses membres, et ce, toute l’année.