Faire la course dans la voiture LA MOINS CHÈRE AU PAYS
La course automobile est un sport de riches. Sauf qu’avec un peu d’imagination, on peut la rendre plus accessible qu’on pourrait le croire.
C’est du moins l’ambition de la Coupe Nissan Micra, une série de course monotype où s’affrontent des petites voitures sous-compactes de 109 chevaux.
UNE DRÔLE DE VOITURE DE COURSE
Oui, vous avez bien lu. Pour un troisième été consécutif, des pilotes ont parcouru les circuits du Québec et de l’ontario à bord de Nissan Micra, la voiture neuve la moins chère au pays avec un prix de détail de 9988 $.
Très peu modifiée par rapport à sa version civile, la Micra de course a tout de même reçu quelques modifications avant de faire ses débuts sur les circuits. On a remplacé les sièges et le volant d’origine par d’autres, spécialement conçus pour la course. On a aussi retiré les coussins gonflables et installé une cage de sécurité pour protéger les pilotes en cas de besoin. On a abaissé la suspension, amélioré les plaquettes de frein et changé l’échappement pour une sonorité un peu plus envoûtante.
Pour le reste, la Micra qui sillonne les pistes de course est à peu près la même que celle en vente chez les concessionnaires. Aucune modification n’a été apportée à son moteur à quatre cylindres de 1,6 litre ni à sa transmission manuelle à cinq rapports.
Les organisateurs de la Coupe Nissan Micra s’occupent de faire les modifications aux véhicules et les revendent directement aux participants pour 23 000 $. Les pilotes qui souhaitent participer peuvent donc débourser ce montant et faire leur entrée dans la série. Ne reste qu’à débourser les frais de déplacement encourus par les six fins de semaine de course.
PETITE VOITURE, GROS PLAISIR
L’idée de courser dans une voiture aussi banale vous laisse perplexe ? Je l’avoue, moi aussi.
Du moins, c’était le cas jusqu’à ce que je passe quelques tours de piste derrière le volant de la Micra de course. J’y ai découvert un petit bolide peu puissant, certes, mais aussi agile, très amusant à conduire. Après tout, pas besoin d’un bolide à 500 chevaux pour s’amuser sur une piste de course.
« La beauté de cette série, c’est que comme toutes les voitures ont la même puissance, c’est vraiment le pilote qui fait toute la différence », explique Jacques Deshaies, promoteur de la Coupe Nissan Micra depuis ses débuts.
On est bien loin de la Formule 1 !