Le Journal de Quebec

Les employeurs s’invitent en grand nombre

- ELISA CLOUTIER

La pénurie de main-d’oeuvre s’est invitée au Salon Carrière Formation de Québec qui s’est déroulé en fin de semaine, où le nombre de kiosques d’employeurs en quête de candidats a plus que doublé cette année, alors qu’on a même dû en refuser faute de places.

L’an dernier, 17 employeurs étaient présents au Salon. Ce chiffre est passé à 45 cette année, représenta­nt plus de 4000 emplois offerts.

« J’aurais eu au moins 60 kiosques, si j’avais pu », mentionne la directrice générale du Salon Carrière Formation de Québec, Caroline Potvin. Signe que la pénurie de main-d’oeuvre frappe fort à Québec, certains employeurs s’étant fait refuser un kiosque se sont même présentés d’eux-mêmes, en espérant trouver de futurs employés.

PLUSIEURS POSTES À COMBLER

Parmi tous les employeurs rencontrés par Le Journal hier, aucun n’avait moins de 30 postes à offrir à l’heure actuelle.

Chez Exceldor à Saint-anselme, on espère remplir au moins 35 postes de travailleu­rs journalier­s, en usine. « On se demande maintenant si on embauche et en cours de route on fait l’examen médical pour l’emploi, puisque l’examen retarde l’entrée au travail d’une semaine et pendant ce temps-là, le candidat peut aller voir dans d’autres entreprise­s. C’est rendu à ce point-là », mentionne l’analyste en ressources humaines de la compagnie, Guy Patenaude.

Chez Chocolats Favoris, on estime que près de 120 postes seront à combler au cours des prochains jours. Pour attirer les candidatur­es, on affirme travailler à « développer le sentiment d’appartenan­ce à l’entreprise ».

MOINS D’ÉTUDIANTS

La pénurie se fait aussi sentir sur les bancs d’école, notamment dans le domaine de la constructi­on.

« Le taux de placement a été de 100 % l’an passé. Nous avons une cohorte de 24 personnes, alors qu’avant nous étions 66 », mentionne Rémi Veilleux, enseignant en briquetage-maçonnerie à l’école des métiers et occupation­s de l’industrie de la constructi­on du Québec (EMOICQ). « Les entreprene­urs se prennent à l’avance pour venir chercher les élèves, c’est exceptionn­el », ajoute M. Veilleux.

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