Le Journal de Quebec

Enfin un grand titre pour Wozniacki

La Danoise aura patienté 12 ans avant de savourer une victoire en Masters

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PARIS | (AFP) La Danoise Caroline Wozniacki a attendu sa douzième saison sur le circuit pour remporter enfin un grand titre, le Masters, hier à Singapour, où elle a battu l’américaine Venus Williams en deux sets 6-4, 6-4 en finale.

Wozniacki, 27 ans, avait été un des grands espoirs du tennis féminin au début de la décennie. Elle avait même occupé un moment la première place mondiale en 2010 grâce à une série de victoires dans des épreuves de moindre importance (six titres cette année-là et une première finale du Masters).

Mais ni avant ce sommet ni après elle n’avait pu soulever un trophée majeur, échouant deux fois en finale de Grand Chelem, aux Internatio­naux des ÉtatsUnis, en 2009 puis en 2014.

Personnali­té facétieuse réputée pour son goût des blagues, elle s’est un peu dispersée par la suite en consacrant du temps à des activités extra-sportives, notamment des photos de mode. On a aussi parlé d’elle à la rubrique « people » au moment de son idylle avec le golfeur Rory Mcillroy.

La saison 2017 a été celle du retour au premier plan de cette joueuse dont le jeu basé sur la régularité du fond du court et un bon service n’a rien de fantaisist­e. Grâce à des résultats solides - sept finales dont un titre à Tokyo avant le Masters - elle est revenue dans le top 10 après deux ans d’absence. Elle occupera la troisième place à la WTA aujourd’hui.

« Ça a été une année incroyable ! La saison passée a été compliquée à cause des blessures, mais je me suis battue pour revenir », a-t-elle dit.

ELLE PRIE POUR DES FAUTES

La joueuse danoise a largement dominé Venus Williams grâce à son jeu économe en fautes directes (8 seulement dans tout le match, contre 32 à l’américaine), jusqu’à mener 6-4, 5-0.

De façon compréhens­ible pour une joueuse qui avait échoué si souvent près du but, elle s’est alors crispée, permettant à l’aînée des Williams de revenir à 5-4 après avoir servi deux fois en vain pour le match.

« C’est une grande championne. Elle s’est mise à faire des coups incroyable­s. J’ai prié pour qu’elle commette enfin quelques fautes », a expliqué la gagnante, qui s’est reprise au bon moment pour réussir un ultime bris décisif.

8e TRIOMPHE DE FEDERER À BÂLE

À Bâle, Roger Federer a remporté pour la huitième fois le tournoi de sa ville natale, en triomphant en trois sets serrés de 6-7 (5), 6-4, 6-3, de l’un de ses grands rivaux, l’argentin Juan Martin Del Potro.

S’il mène désormais 18 à 6 contre Del Potro, le Suisse a souvent peiné contre le Sud-américain après sa première défaite-surprise, en finale des Internatio­naux des États-unis en 2009. Del Potro s’était même permis de le battre chez lui à Bâle en finale à deux reprises, en 2012 et 2013.

Le match d’hier, souvent de très haut niveau, n’a pas fait exception à la règle. Federer a cédé la première manche après un gros combat et a même eu un bris de retard dans le troisième set avant de faire la différence en prenant tous les risques (40 coups gagnants à 26 au total).

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