Le PQ s’inquiète des liens familiaux de Robert Lafrenière
Dans la foulée de l’affaire Guy Ouellette, l’opposition péquiste s’inquiète des liens familiaux du grand patron de L’UPAC, Robert Lafrenière, dont le gendre est aux commandes de la Sûreté du Québec, notamment.
« Je ne l’ai jamais évoqué jusqu’à maintenant, mais le patron de la Sûreté du Québec (Martin Prud’homme) est le gendre de M. Lafrenière », a déclaré en point de presse le porte-parole péquiste en matière de Sécurité publique, Pascal Bérubé.
La fille de M. Lafrenière, Dominique Lafrenière, est aussi policière au sein de la SQ. Autant de liens qu’il devient difficile de ne pas considérer dans les circonstances, selon M. Bérubé.
« Je ne prête aucune intention, mais on est dans une situation surréaliste », a dit le député de Matane-matapédia.
CRÉDIBILITÉ MISE À MAL
À l’heure où la crédibilité de l’unité permanente anticorruption (UPAC) est mise à mal, M. Bérubé se questionne sur les règles d’étanchéité qui existent entre les deux organisations.
« Je regrette de le dire, c’est un homme que j’estime beaucoup, M. Prud’homme, mais il faut tout mettre sur la table et il faut s’assurer d’avoir une indépendance totale », a dit M. Bérubé.
Même si le député de Québec solidaire, Amir Khadir, considère que ces liens familiaux font « partie de l’ensemble », ils demeurent très « secondaires » devant la situation « d’une rare gravité » dans laquelle est plongée L’UPAC à l’heure actuelle. Après « six ans de piétinement » dans de nombreuses enquêtes, M. Khadir se demande si M. Lafrenière est « encore l’homme de la situation ».
CONFIANCE
« Si pour sauver L’UPAC, il faut remercier Lafrenière, il faut le faire », a signalé le député de Mercier.
« Il n’y a rien qui nous laisse croire qu’on doit enlever notre confiance à L’UPAC ni à la SQ. Maintenant, des proximités, il y en aura toujours », a commenté le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec, François Bonnardel.
La majorité libérale a par ailleurs refusé hier de faire entendre MM. Ouellette et Lafrenière en commission parlementaire, comme le réclament les partis d’opposition. Sans fermer complètement la porte à cette possibilité, Philippe Couillard a signalé qu’il souhaite d’abord continuer d’en discuter avec son caucus.
« Allons-nous nous livrer à un exercice qui pourrait interrompre ou blesser une enquête en cours au point de l’annuler complètement ? a soulevé le premier ministre. Qui ici veut prendre la responsabilité d’intervenir en commission parlementaire avec cela comme résultat ? »