Le Journal de Quebec

Les éléments saisis serontils analysés ?

- CAMILLE GARNIER

L’accès au matériel informatiq­ue du député Guy Ouellette pourrait rapidement faire l’objet d’une bataille judiciaire entre les enquêteurs de l’unité permanente anti-corruption­s et l’assemblée nationale.

Si le président de l’assemblée, Jacques Chagnon, invoquait le privilège parlementa­ire pour refuser que les enquêteurs examinent les ordinateur­s ou cellulaire­s saisis chez Guy Ouellette, L’UPAC pourrait contester cette décision en cour.

« Une demande sera adressée au président de l’assemblée nationale afin de savoir s’il veut faire valoir ce privilège, a confirmé hier le directeur des opérations de L’UPAC, André Boulanger, en conférence de presse. Dans l’affirmativ­e, la gestion de ce protocole se déplacera vers la cour. »

VALIDE ?

Un peu plus tôt, le député du Parti Québécois et leader de l’opposition officielle, Pascal Bérubé, avait interrogé le président de l’assemblée nationale sur la validité de perquisiti­ons menées au bureau ou au domicile de Guy Ouellette.

« Pour exécuter un mandat de perquisiti­on dans le bureau d’un député de l’assemblée nationale, un corps policier doit préalablem­ent obtenir l’autorisati­on du président […], a-t-il affirmé. Est-ce que l’autorisati­on du président de l’assemblée nationale est nécessaire pour la perquisiti­on des téléphones cellulaire­s et des ordinateur­s des députés ? Les téléphones cellulaire­s et les ordinateur­s ne sont-ils pas des extensions du bureau d’un député de l’assemblée nationale, couverts par le même privilège parlementa­ire ? »

Autant de questions que devra trancher bientôt le président Chagnon.

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