Disparue depuis plus de 50 ans
Les proches de Diane Carrier, 6 ans, qui s’est volatilisée en 1963, sont toujours anéantis
Diane Carrier avait six ans lorsque sa famille l’a vue pour la toute dernière fois, partie chercher l’un de ses frères, qui tardait à rentrer. C’était en 1963 dans le Vieux-québec.
Devenu le plus ancien dossier de disparition non résolu au Service de police de la Ville de Québec, celui de Diane Carrier n’a jamais accumulé la poussière, mais la famille, elle, est toujours incapable de tourner la page sur cette journée de cauchemar qui les tourmente depuis tout ce temps.
« J’aimerais tellement ça la serrer dans mes bras... Je peux pas l’oublier, je peux pas l’abandonner », confie Adolphe Carrier, rencontré à l’endroit même où vivait la famille, dans les années 60, sur la rue du Porche, dans le Vieux-québec.
Ce 27 septembre 1963, Adolphe Carrier avait sept ans. C’est lui que sa soeur Diane était partie trouver, avant qu’il ne rentre à la maison à la course, se croyant suivi par sa jeune soeur.
Diane Carrier ne le suivait pas. Elle n’est jamais rentrée, et la fillette de six ans n’a jamais été revue. Disparue, sans laisser la moindre trace, laissant derrière elle une famille anéantie, le coeur alourdi par les questions sans réponses.
À l’époque, les policiers ont mené des recherches exhaustives, à la fois dans le quartier, mais aussi sur les berges et dans les eaux du fleuve Saint-laurent. L’hypothèse de l’enlèvement n’a jamais pu être écartée ni celle, d’ailleurs, de la noyade.
« ON VEUT FAIRE NOTRE DEUIL »
« Si elle est décédée, on veut faire notre deuil », insiste Adolphe Carrier, qui n’a jamais perdu espoir de retrouver un jour sa soeur, mais pour qui le poids du drame a parfois été lourd à porter.
Aîné de la famille, il a longtemps été tenu pour responsable par son père.
« Il disait que c’était de ma faute parce que ma soeur était partie pour venir me chercher. Il me disait que j’étais un bon à rien », souffle l’homme, visiblement encore troublé par les propos.
Même 54 ans après l’ouverture du dossier, la police de Québec n’a jamais abandonné.
Le capitaine du module des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Québec, Mario Vézina, reste personnellement en contact avec les membres de la famille, avide, comme eux, de résoudre le mystère.
« Ça fait plusieurs années que je suis en lien avec M. Carrier dans cette enquête-là, et pour moi, ce serait important qu’on découvre la clé qui nous permettrait d’ouvrir la porte pour arriver à savoir ce qui s’est passé exactement », confie le capitaine.
L’ESPOIR EST TOUJOURS LÀ
Comme Adolphe, Michel Carrier — un autre frère de Diane, âgé de trois ans le jour de sa disparition — souhaite lui aussi qu’un jour la lumière soit faite sur cette mystérieuse disparition qui les hante depuis maintenant plus d’un demi-siècle.
« On a espoir qu’elle soit encore vivante, mais si jamais quelqu’un sait qu’elle est décédée qu’il envoie le message quelque part », espère Michel Carrier.
Il ne se passe pas une seule journée sans que les frères de Diane Carrier, Adolphe et Michel, ne pensent à leur soeur.
Les deux hommes veulent tellement connaître la vérité qu’ils assurent même à quiconque leur dira ce qui est arrivé que l’information restera confidentielle.
Pour toutes informations à communiquer sur le dossier, la population est invitée à contacter la police de Québec via le numéro 418 641-AGIR (2447).