Passage obligé
Bien qu’il soit trop tôt pour prédire les résultats de la prochaine élection générale au Québec, de récents sondages laissent entrevoir la possibilité d’un gouvernement majoritaire formé par la CAQ. C’est une perspective plutôt sombre qui semble malheureusement nécessaire à certains pour réaliser que la CAQ est semblable au PLQ, voire pire.
UN PAYS SANS BON SENS
Dans une ambiance similaire à celle qui précédait l’élection fédérale où les Canadiens voulaient en finir avec l’ère Harper, les Québécois appréhenderaient la prochaine élection provinciale avec une hantise comparable à l’égard du gouvernement libéral. Ils sont prêts à jeter leur dévolu sur le premier parti qui paraît pouvoir les débarrasser de ce gouvernement honni, même au risque de se retrouver dans une situation analogue avec des caquistes qui prônent des politiques économiques assimilables à celles du PLQ.
François Legault peut paraître plus nationaliste que Philippe Couillard et laisser croire à une meilleure croissance économique et au maintien de tous les sièges sociaux, il n’en est pas moins eunuque vis-à-vis d’ottawa. En demeurant vague sur les actions à poser dans l’éventualité où le gouvernement Trudeau ferait la sourde oreille à ses ambitions d’affirmation identitaire, il ne fait que remettre à plus tard sa soumission aux orientations économiques du Canada et repousse dans le temps la déception assurée de la population.
CHANGER
Nous avons été habitués, depuis quelques décennies, à ces politiciens qui promettent mer et monde tout en s’engageant à baisser les impôts. François Legault nous sert la même ritournelle que les libéraux, il faudrait être naïfs pour croire à des résultats différents et se laisser berner par l’illusion qu’il nous en restera plus dans les poches sans affecter les services publics.
Le véritable changement pour les Québécois se matérialiserait dans la sortie du néolibéralisme et dans le contrôle de son destin socioéconomique. Ce n’est pas au programme de la CAQ !