Un test nucléaire cause la mort de 200 ouvriers
Un tunnel s’est effondré après un essai nord-coréen
TOKYO | (AFP) Plus de 200 personnes pourraient avoir péri dans l’effondrement début septembre d’un tunnel sur le site des essais nucléaires en Corée du Nord provoqué par le plus puissant test atomique souterrain qu’elle ait effectué à ce jour, a annoncé hier la télévision japonaise.
Une centaine d’ouvriers étaient sur les lieux au moment du premier affaissement dont cet ouvrage situé à Punggye-ri a été la victime et un deuxième accident du même type est survenu pendant les opérations de secours, portant le bilan probable de la catastrophe à 200 morts au total, selon la chaîne Asahi citant des sources nord-coréennes non identifiées.
FORTE SECOUSSE
Ce drame s’est produit quelques jours après le sixième depuis 2006 -et dernier en date- essai nucléaire auquel le régime de Pyongyang a procédé, le 3 septembre, revendiquant alors le test réussi d’une bombe à hydrogène.
Celui-ci a été à l’origine d’une forte secousse sismique (de magnitude 6,3), tandis que des experts avaient averti que les essais souterrains pouvaient causer un effondrement de la montagne et des fuites radioactives dans l’atmosphère.
L’essai du 3 septembre a provoqué des glissements de terrain dans la zone où s’est produite l’explosion et au-delà, d’après des clichés pris par satellite.
Habituellement, la Corée du Nord ne reconnaît pas officiellement l’existence des accidents les plus graves sur son territoire, surtout quand cela concerne son programme nucléaire.
PAS DE VISITE DE LA DMZ
Par ailleurs le président américain Donald Trump a choisi de ne pas de rendre sur la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées pour sa première visite en Asie contrairement à la plupart de ses prédécesseurs au cours des 30 dernières années.
Si M. Trump est opposé « à ce stade » à un dialogue direct avec Pyongyang, il est déterminé à poursuivre les efforts diplomatiques à travers la région au moment où la communauté internationale s’alarme de la poursuite des programmes balistique et nucléaire nord-coréens.
« Le président ne visitera pas la DMZ, il n’y a pas assez de temps », a indiqué hier un responsable américain, soulignant qu’il se rendrait en revanche sur la base militaire Humphreys.