Le Journal de Quebec

Le Canada a gagné sa cause

- ALAIN BERGERON

Vu comme l’un des plus vastes terrains de jeux sur neige au monde, le Canada a habilement plaidé sa cause pour porter de 26 à 30 le nombre d’athlètes en ski acrobatiqu­e aux prochains Jeux olympiques.

Le total de 26 en vigueur à Sotchi ne suffisait plus à la puissance mondiale, qui doit jongler avec cinq discipline­s (bosses, demi-lune, sauts, skicross et slopestyle). Ski acrobatiqu­e Canada et Canada alpin (de qui relève le skicross) ont donc revendiqué une plus grande représenta­tion.

« En compagnie des Américains, on a poussé fort. On est les deux seuls pays qui investisse­nt dans les cinq discipline­s olympiques. Si on regarde la France, par exemple, ils n’ont pas de sauts. Le Japon a aussi peu de sauts et certains pays n’ont pas de skicross, comme la Nouvelle-zélande. C’est le message qu’on voulait faire passer. Ce n’est pas équitable de pénaliser un pays qui investit dans les cinq discipline­s », explique David Mirota, vice-président Sports à Ski acrobatiqu­e Canada.

CONTRE TOUS LES AUTRES

Ces quatre places supplément­aires offrent une meilleure marge de manoeuvre, mais elles n’éliminent pas toutes les angoisses des athlètes dans leur rêve de vivre les Jeux.

Olivier Rochon, le sauteur le mieux positionné jusqu’à maintenant avec des 6e, 7e et 11e places la saison dernière, sait trop bien que le travail est loin d’être terminé.

« Ce qui est difficile pour nous, en ski acrobatiqu­e, c’est que lorsque je lutte pour me qualifier, ce n’est pas seulement contre Travis [Gerrits] et Lewis [Irving]. C’est aussi contre Mikaël Kingsbury et tous les autres skieurs en bosses, slopestyle, etc. Ça devient difficile, parce que le Canada est le meilleur pays au monde en ski acrobatiqu­e et pas seulement dans une discipline », fait remarquer l’athlète originaire de Gatineau.

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