Une deuxième moitié cruciale
Les Bills de Buffalo connaissent une première moitié de saison aussi étonnante que percutante. C’est tout à leur honneur, mais la deuxième moitié fera foi de tout et c’est trop souvent cette portion du calendrier qui les a minés par le passé.
C’est connu, les Bills sont actuellement au coeur de la plus longue disette dans le monde du sport professionnel, avec 17 saisons consécutives sans prendre part aux séries. Depuis la campagne de 1999, qui s’était terminée par le controversé « Music City Miracle » en toute fin d’un duel éliminatoire face aux Titans, à Nashville, les partisans des Bills n’ont pas savouré la grande danse de janvier.
Les hommes du nouvel entraîneur-chef Sean Mcdermott ont de bonnes chances de boucler la mi-parcours avec une reluisante fiche de 6-2 au terme de leur duel de demain soir face aux Jets, même si la prudence est de mise face à ce club étonnamment compétitif.
DIFFICILES DEUXIÈMES MOITIÉS
Même si l’enthousiasme est palpable, les Bills seraient avisés de maintenir le pied dans le tapis plutôt que de se la couler douce.
L’automne dernier, Buffalo se pavanait avec son club de 4-2 quand celui-ci a misérablement terminé avec trois victoires en 10 matchs.
À 5-4 un an plus tôt, les Bills se sont aussi écroulés. En 2014, les mêmes Bills montraient une fiche de 5-3, mais une autre fin de saison ardue les a privés du grand retour en séries.
Un scénario similaire, avec une fiche gagnante à la moitié du trajet, puis une dégringolade subséquente s’était aussi manifesté en 2011, 2008 et 2002.
De là l’importance capitale des matchs à venir, notamment face à des formations peu commodes comme les Saints (5-2), Chiefs (5-2) et Patriots (6-2) – à deux reprises dans le cas de ces derniers.
KELVIN BENJAMIN À BORD
Lorsqu’il s’est amené à Buffalo après avoir connu du succès à la tête de la défensive des Panthers de la Caroline, Mcdermott a clairement établi qui était le patron.
Fini les jeux de détente dans le vestiaire. Terminé les complaintes de divas venant de joueurs encrassés dans une culture perdante. Vendredi, il a même donné un autre exemple fort en expédiant le plaqueur mécontent Marcell Dareus à Jacksonville.
Hier, il a poursuivi les manoeuvres pour solidifier son attaque avec l’acquisition du receveur format géant Kelvin Benjamin, qu’il avait côtoyé en Caroline. Benjamin n’a rien d’un marchand de vitesse, mais il ajoutera un peu de muscle à un groupe plutôt moche de receveurs. Le porteur Lesean Mccoy demeure toutefois le moteur de la machine. Défensivement, les Bills montrent tout d’une défensive de séries, avec le deuxième plus bas total de points accordés par match (16,4) à travers la Ligue et un sommet avec 17 revirements provoqués. La base est en place et la fin de saison s’annonce captivante à Buffalo.