Le Journal de Quebec

Ça vaut-il la peine de vivre dans un monde aussi pourri ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

L’an passé j’ai vécu une très mauvaise passe. J’ai fait une dépression, des crises d’anxiété et de panique, et de l’insomnie. J’ai consulté un psychologu­e, un médecin ainsi qu’un travailleu­r social. Le premier faisait semblant de m’écouter sans rien me proposer comme piste de solution. Il ne parlait que pour dire « L’heure est terminée, c’est 120 $ »

Le deuxième voulait me bourrer de calmants, d’antidépres­seurs et autres pilules qui ne faisaient que me causer de gros effets secondaire­s. Le troisième, lorsque je lui ai dit que j’avais des idées suicidaire­s, m’a forcée à me rendre aux urgences de l’hôpital.

J’ai attendu là pendant des heures interminab­les sans que personne ne s’occupe de moi avant de décider de retourner chez moi pour me retrouver la police à mes trousses comme une criminelle. Mon conjoint d’alors, qui depuis est devenu mon ex-conjoint, m’accusait de faire semblant, de ne chercher qu’à attirer l’attention, d’être une « estie de névrosée » !

En conclusion : la prochaine fois que je traversera­i une période de dépression et d’anxiété avec des idées suicidaire­s, je ne le dirai à personne. Si ça aboutit à l’ultime geste, eh bien tant pis ! Quand on ne compte pour personne. Quand on n’a rien fait de bon dans sa vie. Quand on a commis le grand crime d’être laide. Alors on est coupable de tout et on ne mérite que la peine capitale.

De toute façon, dans le monde qui est le nôtre, quand tu essaies d’être gentil, on te crache dessus en te traitant de niaiseux, car ce sont les baveux, les menteurs et les manipulate­urs qui sont rois.

Bianca

Je pourrais vous plaindre et vous dire que vous avez été malchanceu­se sur toute la ligne pendant votre épisode dépressif, mais je n’en ai pas envie. Car ce serait, à mes yeux, taper sur un clou que vous avez déjà enfoncé depuis un an. Que diriez-vous de porter votre regard sur une guérison à long terme, en prenant les moyens pour réguler votre santé physique et psychologi­que, afin d’éviter les rechutes ?

Il existe un organisme qui s’ap- pelle « REVIVRE » où vous pourriez vous inscrire à des ateliers de groupe et obtenir du soutien. Non seulement on pourrait vous orienter vers un médecin adéquat, mais on pourrait aussi vous donner des conseils pour équilibrer votre hygiène de vie tout en vous faisant des amis pour vous soutenir dans les passes plus difficiles. Pour joindre les responsabl­es : 1-866 738-4873

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